Rude Boy Train

Bandits – Algo Especial – Liquidator Music

Algo Especial cover artUN PEU D’HISTOIRE: BANDITS est un groupe espagnol, un de plus. Le combo composé de neuf musiciens est originaire de Castelló de la Plana (près de Valence), et il est amateur de ska à tendance ska-jazz, de rocksteady et de reggae. Depuis sa création en 2008, Bandits a déjà publié un premier opus, « Love Shots » (en 2011), et sur scène le groupe a eu l’occasion d’accompagner Roy Panton et Yvonne Harrison, de partager l’affiche avec Soweto, The Upsessions, The Upsttemians, Contratempo ou Los Granadians, en plus d’avoir joué au grand raout du Rototom Sunsplash de Benicàssim en 2012…

Bandits vient donc de sortir son second effort, « Algo Especial », chez Liquidator Music évidemment, le label décidément omniprésent dans la qualité.

LE DISQUE: Bandits, c’est un découverte, car il y a quelques mois, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe espagnol. Pour moi « Bandits Bandits », c’était surtout un film de Terry Gilliam. Vous allez me dire que ça n’a rien à voir. Et pourtant.

Le programme est résolument sixties, avec des belles voix et pas mal de cuivres, beaucoup de ska, du rocksteady, et une lampée de reggae, le tout dans des ambiances très latines. Pas très originale, la recette de Bandits n’en est pas moins goûteuse et le premier single du groupe, « Algo Especial » est assez représentatif de leur son, de leur style, proche d’un Soweto, d’un One Droppers, ou même d’un vieux Hepcat. Simplicité, sobriété,efficacité. Et une envie de danser qui vous envahit pendant que s’égrainent le quatorze titres, de la très entraînante « Dame Una Senal », à la Giuliano Palma & The Bluebeaters, à la très jazzy « Magnum Bullet », un instru qu’on aurait pu trouver sur un album du New York Ska Jazz Ensemble ou de n’importe laquelle des formations précitées.

Grosse, très grosse, très très grosse impression sur « Timon Holandes », un autre instrumental early-reggae, assez rapide, recouvert d’un son de clavier de toute première catégorie qui enlace et qui sculpte, comme si les voisins de Smooth Beans avaient déjà et durablement marqué les esprits de tous les groupes de la péninsule ibérique qui s’inspirent du vieux son jamaïcain.

Le disque se termine par la très simple « Heart and Soul » et son piano irrésistible, et dès les premiers accords, on croit en reconnaître la mélodie, ce que vient confirmer la fin du morceau qui prend une bien belle tournure en se transformant en reprise de « Always Look On The Bright Side Of Life », chanson des Monty Python tirée de « La Vie de Brian ». Et quel est cet Américain qui faisait partie des Monty Python ? Terry Gilliam, l’auteur de « Bandits Bandits ». La boucle est bouclée que je vous dis.

Vince

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