Rude Boy Train

DAVID HILLYARD & THE ROCKSTEADY 7 – LIVE A L’ESCALE – LE HAVRE – 18 JUILLET 2018

Dire qu’on l’attendait avec impatience ce concert de DAVE HILLYARD et ses ROCKSTEADY 7 au Havre serait bien plus qu’un euphémisme. Enfin, une petite partie du Havre, car malgré une bonne dose d’huile de coude et des heures à jouer de la com’ et du réseau social en tout genre, c’est seulement devant une grosse poignée de fans et de curieux que commence à jouer le groupe local 100% féminin de « rock d’abri de jardin » les Superettes, pour un bon petit warm up bien musclé, qui séduira haut la main l’assemblée et les quelques membres des Rocksteady 7 calés sur le bord de la scène sourire aux lèvres.

Une fois les quelques amplis déplacés et les potards recalés sur la balance de fin d’après-midi et voici la légende David Hillyard qui apparait sur scène, avec sa formation enfin débarrassée des nombreux soucis de début de tournée, entre un Larry Mc Donald bloqué pour un problème de visa et le clavier de Dave Wake en panne à Bordeaux. Le set commence par l’instru « 2Sides » mené à la cool, permettant à chacun, sur scène comme dans la salle de se chauffer tranquillement. Le classique « Blast Off » qui suit derrière, signe le décollage d’un grand moment musical qui n’atterrira alors plus jamais… Dave est fidèle à lui-même, c’est-à-dire énorme, et on est épaté par l’aisance du très jeune trombone  Max Ravanello, déjà croisé chez le North East Ska Jazz Orchestra.

Arrive alors sur scène, la grande originalité de cette tournée, le grand, au sens propre comme au figuré, Sean Wheeler pour interpréter quelques-uns des excellents titres du tout chaud « The Giver ». Et le gars a tout du genre bête de scène et emballe la foule avec « Mesure Of A Man » un ska qui balance grave puis avec le plus cool « I Want To Know ». Haranguant le public tout acquis à sa cause, il enchaîne avec l’excellent « Take A Chance » et le meilleur ska du skeud «Ulysses », le tout forcément ponctué de solos tonitruants, R7 oblige, avant de quitter une première fois la scène pour une petite couche de vieilleries intrumentales made in Hillyard, entamée par le très cool « Norvegian Wood », repris en chœur par la foule.

Mais ça, c’était avant ! Avant un « Father & Son » aussi halluciné qu’hallucinant… Nico Leonard et Jean Debry assurent une rythmique diabolique talonnés impeccablement par le guitariste de quelques soirs, Eduardo Vega, échappé de ses Antwerp Gispy Ska Orkestra. Là dessus, Dave Wake en transe explose tout sur son clavier et les deux vents ne se font pas prier pour tenir le pavé, avec le bon Larry qui suce la roue du duo avec son solo tranchant comme une lame… Je sais pas combien de temps tout cela a pu durer au final, mais le temps était alors littéralement suspendu…

Retour à un peu plus de calme et de Sean Wheeler avec un « Oldies » en mode soul toute de velours, qui en profite tout de même pour se retrouver torse-poil, tout en tatoo, avant de revêtir une chemise verte du plus bel effet et d’interpréter une version pêchue de « Somebody Change The Lock Of My Door » suivie de l’énorme reprise de Gil Scott Heron, « Home Is Where The Hatred Is » tendue comme un string. Il quitte alors un public gavé de plaisir mais qui n’en a pas fini…

« Sunny » relance la machine infernale que sont les Rocksteady 7 avant que Larry Mc Donald ne vienne nous jouer son numéro de crooner sur un « Kingston Town » délicieux, devenu un incontournable des setlists de Dave Hillyard… Et vas-y que ça ré-envoit du gros son reggae avec un « Playtime » monumental.

Et là, on n’en peut plus se dit-on! Mais Sean rejoint la troupe pour le classique « The Fool » où on sent vraiment tout le monde s’éclater, David en tête avant un phénoménal « Hillyard St. », du 100% pur bonheur qui s’allonge à n’en plus finir…

Rappel sur l’hyper funky « If You Want Me To Stay » qui en dit long qui achèvera le dernier réticent de la salle s’il en restait encore un…

Un véritable triomphe mérité pour une des toutes meilleures formations du monde tout simplement. Une grosse soirée qui en appellee d’autres par chez nous on l’éspère.

Bronsky

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