Jackie Mendez – Introducing… – Angel City Records

UN PEU D’HISTOIRE: Jackie Mendez est née et a grandi dans une petite ville du sud de la Californie appelée South El Monte. Ses premiers pas dans la musique s’effectuent dans un orchestre d’école à la clarinette. A douze ans, Jackie se met à jouer de la guitare et à chanter sur les encouragements de son père. Par la suite, elle s’essaie à différents styles de musique allant du punk au ska au sein de différents groupes. C’est en raison du départ de plusieurs musiciens de son premier groupe qu’elle se met à chanter et jouer de la guitare.

Sa première rencontre avec le ska s’effectue au collège avec bien évidemment avec des groupes 3rd wave mais s’ensuit le parcours classique de découverte des racines avec le Two Tone, puis les prestigieux labels tels Trojan ou Studio 1 et des artistes comme Phyllis Dillon, Alton Ellis ou les Skatalites. Et c’est vers ce style jamaïcain plus traditionnel qu’elle se retrouve vraiment, même à l’époque où elle jouait des musiques plus « contemporaines », et qu’elle s’épanouit dorénavant.

Et donc, nous retrouvons la jeune femme dans l’écurie du jeune mais prolifique label Angel City Records et accompagnée comme il se doit par le groupe maison : Thee Hurricanes. Thee Hurricanes n’évoque peut-être pas grand chose au commun des mortels mais lorsqu’on voit les noms des musiciens qui y participent, on s’aperçoit tout de suite que c’est du lourd : Zac Pike  (Dynamic Pressure/the Upbeat), Dan Boer (Dynamic Pressure/the Upbeat), Jeff Govan (Mobtown), Scott Abels (Hepcat/Aggrolites) et Brian Dixon (Checkmate/Aggrolites/Western Standard Time).

LE DISQUE : Il se compose de 6 titres dont trois reprises mais les trois titres originaux sont écrits par Jackie Mendez (pour les paroles) et Thee Hurricanes (pour la musique). Pour les reprises, il y a  “Nice Like Rice” de Basil Daley & The Conquerors, une des Gaylads (“Let’s Fall in Love”) et l’inoubliable “Endless Memory” de Roy Panton .

Le disque s’ouvre par deux titres « early reggae » très rythmés. Le premier, « Hard to handle », sonne comme du Aggrolites et la voix de la jeune femme est puissante et fait merveille. « I can’t stay », quant à lui, est très dansant et très entraînant. Un vrai petit bijou qui devrait certainement en conquérir plus d’un.

On enchaîne avec « Let’s fall in love » qui marque une pause plus lente et chaloupée très réussie. les voix de Jackie et des choeurs (Xavier Lynch et Alex Desert) rendent un parfait hommages aux Gaylads, challenge loin d’être évident. Parfait pour la continuité, « Thought you should know » reste dans la douceur avec un son très vintage qui évoque les glorieuses années 60.

Arrive le moment fort du CD avec la reprise de la chanson de Roy Panton évoquée plus haut et là on est loin de la reprise. Jackie Mendez s’approprie ce titre de façon parfaite avec une voix tellement remplie d’émotion que toute personne normalement constituée devrait avoir envie de la prendre dans ses bras pour la consoler.  La reprise qui conclut est très bien réalisée mais elle est éclipsée par le titre précédent.

En conclusion, un disque homogène et clairement une belle découverte que cette jeune chanteuse. On attend avec impatience de nouveaux titres. Le tout rappelle parfois les regrettés « Impalers » et on espère donc que la relève sera assurée. Signalons que ce disque est sorti il y a plus d’un an, mais la bonne nouvelle, c’est que la version vinyle doit paraître très prochainement augmentée de deux titres.

Rodoliv