Rude Boy Train

THE VENDETTA: DU TOUT BEAU TOUT CHAUD POUR ED ROME!

Ed Rome, c’est le multi instrumentiste Britannique, ex membre du groupe The Big, véritable artisan du ska et du reggae,  qui nous avait régalé en 2014 et 2015 avec son album « Snapshot » et son pendant de versions alternatives « Dubs & Subs », un de mes albums favoris, avec les participations de Dennis Al Capone, Rhoda Dakkar, Neville Staple ou Dr Ring Ding, entre autres

Il avait depuis sorti un album aux tendances plus pop/world nommé « Common Ancestry » en 2021, puis « Unsubscribe » l’année dernière, avec neuf titres alternants entre ces tendances pop et le two-tone assez brut de décoffrage.

Il annonce ces derniers jours pour notre plus grand bonheur un prochain album résolument plus reggae, dont « The Vendetta » est le premier extrait.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça met carrément l’eau à la bouche: le reggae est funky à souhait avec sa ligne de basse diabolique et les airs bluesy donnés par l’harmonica lui vont comme un gant. Un petit break dub et ses envolées de cuivres finales achèvent de nous convaincre: vivement le LP!

 

DE LA FOUGUE A REVENDRE POUR WESTERN MECANIQUE SUR GOTTA GO!

Western Mécanique nous vient du grand Est, quartier Messin.

Le groupe, avec un chant lead féminin propose un cocktail assez explosif  majoritairement punk mais avec pas mal d’intonations ska et reggae dedans, à base de guitares vintage acérées comme des rasoirs, d’orgue à donf’ et des refrains fait pour être gueulés en choeur une bière à la main.

Et il faut dire que la mission est plutôt bien remplie sur ce premier album « Gotta Go! » (La Face Cachée): le morceau titre est un parfait exemple du cocktail annoncé  ci dessus, c’est joué à fond, et le refrain reste instantanément en tête.

Des couplets reggae alternent avec un refrain punk bien hargneux sur Brighton 64, bien cool dans le genre, tout comme le ska très two-tone joué la pédale bien enfoncée nommé « Stay In Bed ». Tout pareil pour « Guys On Sale » qui alterne avec bonheur son punk très roots avec un reggae aux choeurs qu’on reprend presque instantanément, pour « On The Road », ska très rock’n’roll.

Avec ses guitares coincés en 69, l’alternance quasi systématique de plusieurs style sur chaque chanson et des titres assez immédiats qui rentrent dans le lard autant que dans le ciboulot, Western Mécanique nous accroche bien avec ce premier album « Gotta Go! » hargneux et vintage à souhait.

ENCORE ET TOUJOURS MERVEILLEUX NIGHT OWLS

The Night Owls, pour rappel, c’est le all star band US mené par Roger Rivas aux claviers, accompagné par Dan Ubick, Dave Wilder et Blacke Coolie, respectivement aux guitare, claviers et batterie.

Depuis bientôt cinq ans, ils nous balancent à rythme soutenu des perles de reprises accompagnés au chant par un peu tout ce qui se fait de mieux par chez eux, toujours sur le label F-Spot Records.

Dernière pépite en date, ce 45t composé d’une reprise rocksteady de « You Don’t Know Me » de Ray Charles au chant assuré par la bête soul Eli Paperboy  Reed, avec des parties dub réjouissantes. Sur la deuxième face, on retrouve avec délectation Junior Thomas pour une reprise de « If You Let Me » d’Eddie Kendricks, avec des harmonies vocales de dingue! Faut dire que les choeurs sont assurés par John Butcher et Alex Desert.

Du simple bonheur en barre, ou plutôt en galette!

LA CLASSE GRECQUE DE LES SKARTOÏ

Les Skartoï, c’est le groupe grec dont on ne parle pas assez souvent.

Alors corrigeons donc le tir avec ce merveilleux single sorti cette semaine, nommé « One Drop Of Ska » au chant lead féminin vraiment cool, avec ce couplet très ska trad superbement cuivré et son refrain plus musclé façon two-tone, le tout très finement écrit, interprété et arrangé pour notre plus grand bonheur.

Du niveau comme ça, on en redemande!

 

TIP-A-TOP RECORDS DEJA DE RETOUR DANS LES BACS AVEC THE SKATANAUTS

On vous parlait encore la semaine dernière, certes un peu tardivement,  avec la dernière excellente sortie du Label Tip-A-Top records avec The Billtones.

Mais le label ne se tarit pas et les revoilà déjà avec un 45t 100% ska jazz instru de la plus belle facture, nommé « At The Movies », assuré par the Skatanauts, groupe habituellement au service de Sir Jay.

Deux musiques de film au programme, superbement réinterprétée, avec notre légende « Fantomas », parfaite de bout en bout, et « No Problem », non moins fameuse, extraite de la BO des Liaisons Dangeureuses.

Du sacré bon boulot qui ravira les amateurs de ska trad!

BOSS CAPONE MEETS GEORGE DEKKER (FEAT PATSY)-BLACKFIRE-AGGROBEAT RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : On ne présente plus Boss Capone, le combo aux tendances early/skinhead reggae, mené par l’Upsession Boss Van Trigt, qui distille sans complexe depuis 2013 des perles du style en mode résolument vintage qu’on adore.

On précisera quand même que l’année dernière, son association avec Pasty sur « Kings & Queens » nous a offert probablement le meilleur album de 2023, en tous cas, un des tous meilleurs.

A peine un an plus tard, voici donc déjà de retour Boss Capone, avec cette fois ci une double connexion, encore une fois avec Patsy, ce qui promet, mais aussi avec George Dekker le demi-frère de Desmond, connu, excusez du peu, comme membre de Starvation, des Slickers, des Tennors et des Pioneers… Voilà qui plante sérieusement le décor de ce « Blackfire » édité chez Aggrobeat Records!

 

LE DISQUE : Il y’en a qui ne déçoivent jamais ! Je le disais à propos de Nico Leonard la semaine dernière, eh bien c’est aussi le cas avec Boss Van Trigt et ses comparses.

Le premier titre de cet album collégial, « Mother Bang Bang », assuré au lead par George Dekker en est le parfait exemple : derrière son évidente simplicité, le skin reggae regorge d’un tas de bons plans : une rythmique obsédante, le petit gimmick marquant d’Hammond et des chœurs carrément bien foutus, soulignants avec discrétion et élégance le texte du vétéran, qui, malgré quelques fragilités touchantes, semble rester dans de belles dispositions.

« Woman You A Scorpion », déjà entendue en live sur la dernière tournée du duo Boss & Patsy, sent bon aussi les 60’s, un groove à te décrocher la nuque, un refrain fun avec ses choeurs naïfs et la petite pointe de mélodica qui fait la différence.

Y’a un peu de reggae plus roots sur cet album, comme ce « Rosemary », deuxième titre interprété par George Dekker qui fait bien l’affaire avec ce skank de claviers bien appuyé.

Mais le gros du skeud est bet et bien early et skin reggae, et si l’on pourra concéder l’homogénéité certaine de ces douze titres, il y a toujours ici la bonne idée, le petit plus « à la Batave », l’arrangement qui fait la différence : un simple riff de guitare tout en reverb sur « Helea », une guitare lead qui vient surfer avec malice sur la rythmique de « Don’t mess It Up, Caroline » ou des percus bien choisies et un melodica inspiré sur « Diamonds, Rubies & Pearls »…

Et puis et surtout, il y a ce formidable boulot sur les voix toujours complétés par des chœurs vaporeux du plus bel effet, en solo féminin superbe pour Patsy sur « The Lion Catch The Fly », en mode solo masculin pour le Boss, avec tout l’aplomb qu’on lui connait sur « Poison Ivy », en duo parfait sur « I’ve Got To Bite The Dust » toujours relevé  par cette pointe de melodica décidemment omniprésent ou bien encore en trio avec le retour de George Dekker sur l’explosif « Blackfire (VS Apollo 14) » au riff de guitare saturée façon électro vraiment tip-top et ses parties scandées en mode DJ carrément géniales.

A peine un an après « Kings & Queens”, Boss Capone et Patsy nous reviennent toujours aussi inspirés. Avec en renfort de choix le vétéran George Dekker qui assure bien plus ici qu’on rôle de figurant, le trio ainsi constitué, à grand coup de compos bien solides encore une fois arrangés avec un goût très sûr pour le son vintage reggae nous régale une fois de plus ! Thanks !

 

Bronsky

LE GRAND RETOUR D’INTENSIFIED SUR 45T!

Si je trainais un peu des pieds pour vous en parler, c’est parce qu’on n’a pas de bon support audio pour appuyer la news.

Mais quelle news! Le grand retour discographique d’Intensified, désormais légende vivante de la scène British, après 12 ans d’une absence bien cruelle pour les fans que nous sommes.

C’est aux Danois de Screaming Records que nous devons la sortie de ce nouveau 45t, dans son format désormais habituel de multiple designs collector, dont on vous fait découvrir la version de notre compatriote Buster Bone avec sur une face « Ska Campbell » un titre qui semble dans la plus pure tradition du groupe, et « Hamterdam » sur la seconde qui restera jusqu’à votre achat un titre mystère!

Un grand retour pour lequel on espère tous une suite rapide, on est en manque!

 

https://www.facebook.com/reel/960836905751740

FALL SESSIONS: DEUX NOUVEAUX TITRES POUR SUNNY LEGACY!

Sunny Legacy, c’est notre petite fierté Bretonne, ce groupe qui pioche avec malice dans tous les vieux tiroirs de l’early et du rocksteady pour nous proposer des compos au style bien trempé, comme sur leur premier album, « Unconditionnal Love » qu’on avait adoré ici.

Alors que ce dernier album était très orienté sur le début des 70’s, « Fall Sessions » nous propose ici deux reprises plutôt orientés fin 70’s, du coup beaucoup plus roots avec la reprise du sombre « Never Let Go » de Carlton & The Shoes, et un second reggae pas moins roots avec « Just Give Up The Badness » de Johnny Clarke superbement réinterprétée avec un piano omniprésent et une guitare lead parfaite, le tout avec encore une fois toutes les qualités vocales qu’on leur connait.

Toujours du bon chez Sunny Legacy!

 

LE JOYEUX ANNIVERSAIRE DE SHANDON

Mea Culpa, j’étais complètement passé à coté de Shandon, groupe ska tendance punkisant, ou l’inverse, aux mélodies surpuissantes, pourtant majeur sur la scène Italienne, jusqu’à l’avènement des Magnetics dont ils partagent entre autres le leader en la personne d’Olly Riva.

Vraiment inexplicable lorsqu’on s’aperçoit que le groupe fête en ce moment, avec un peu d’avance ses 30 ans d’existence!

Pour fêter comme il se doit l’évènement, après un premier album « best of » pour  ses 25 ans assez formidable avec les participations des Rumjacks, de Hub City Stompers ou bien encore Vic Ruggiero, les revoilà pour nous proposer le même concept, « best Of Vol.2 », avec 20 titres partagés avec ce qu’il se fait de mieux sur la scène ska et punk mondiale.

Au programme, du bien sauvage avec « My Ammonia » accompagné par le chanteur de Bull’s Brigade,  « Sange e Lava » avec celui de Derozer ou bien encore « Deadlocks » avec les compatriotes de Los Fastidios,  du ska crossover façon Interrupters avec « Run Run Police » avec Joxemi de Ska-P, du plus tradionnel avec Pat Cosmo des Bluebeaters sur un superbe « Ocean » et même du reggae avec Dr Ring Ding sur l’enjoué « Adondo »

Un deuxième volume « Best Of » vraiment cool qui mérite une oreille, et même les deux! Joyeux anniversaire Shandon!

THE UTOPIANS-LOOK AROUND YOU-BADASONIC RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : The Utopians, c’est le tout dernier projet en date de Nico Leonard, l’infatigable batteur des feux Moon Invaders et Caroloregians,  producteur de talent, meneur des Badasonics et accessoirement big boss avec Brieuc Labiouse du formidable label Badasonic Records. Depuis 2021, il est à nouveau associé à son bassiste fétiche Arnaud Pemmers ainsi qu’au clavier Yoann Gruzien, au guitariste Romain Trigaux et au guitariste et chanteur talentueux Nicolas Nsakala autour de ce projet qui se veut funky reggae, ce qui décrit assez bien le style développé depuis lors.

Avec un premier EP, « How The World Turns » sorti chez la maison mère l’année dernière, mais aussi avec une poignée de sets live de belle facture ainsi que des performances remarquées comme backing band de Stranger Cole ou bien encore d’Alpheus, le groupe nous offrait de belles promesses…

Ce premier album était donc fort attendu… Voyons donc ce que le nommé « Look Around You » au visuel superbe a donc dans le ventre.

 

LE DISQUE : Il ne déçoit jamais, ce bon Nico Leonard, c’est une chose actée. Qu’il soit au four, au moulin, ou bien aux deux, voir son nom associé à un projet est chaque fois un gage de qualité.

C’est encore le cas ici avec son nouveau groupe, The Utopians, qui nous balance ici une sacrée dose de bonnes vibrations : Dès l’intro en faux démarrage vinyl de « The Utopians », on se régale : le skank d’Hammond est furieusement funky et la rythmique fait son boulot implacable derrière… La voix de de l’autre Nicolas de la bande, parfaitement appuyée par des chœurs de haut vol fait le reste pour emballer une première manche haut la main…

Coté arrangements de chœurs, c’est encore plus ravageur sur l’excellent rocksteady « Perfect Kind », avec un travail façon gospel sur les refrains totalement maitrisé, c’est beau à pleurer !

Car déjà très solides sur leurs compos, la vraie grosse bonne idée des Utopians, c’est d’avoir profité du passage des Bandulus dans leur studio, venu enregistrer les sessions de leur futur « Tell It Like it Is », pour profiter à fond du potentiel hors norme du trio vocal composé par Leah Farmer, Emma Bitter et Jeremy Peña.

La combinaison nous offre des moments de pur bonheur, comme ce duo incroyable avec Leah sur « I Was Wrong », tuerie de boss reggae qui porte par ailleurs le sceau distinctif des prods de Nico Leonard, ou encore « Don’t Work », un autre early à la compo diabolique d’efficacité dont le refrain est sublimé par les chœurs discrets mais essentiels de Jeremy.

« Funky Monkey » balance radicalement dans le funky reggae avec un sens du groove terrible, à réveiller le fantôme de ce bon Toots Hibbert, tandis que « Leaving Africa » verse avec tout autant de réussite dans le reggae roots, avec ses claviers profonds. Tip top aussi, le rocksteady « How The World Turns » un bel appel à la conscience à la compo légere comme une brise d’été.

« Homeless » est un early très typique, absolument fabuleux avec cette rythmique si caractéristique et sa cascade d’orgue fantastique qui rappellera avec délice l’influence définitive de Victor Rice sur le travail de Nico Leonard.

Pour achever en beauté cet opus qui n’aura de défaut que de paraître bien trop court, « The Utopians » nous envoient « Lightning Love », un bon gros ska qui balance furieusement, toujours parfait d’équilibre entre des voix parfaitement arrangées et cette entêtante et superbe rythmique à l’Hammond subtil, suivi d’un petit funky reggae de derrière les fagots nommé « On The Road » dont vous me direz des nouvelles.

Avec ce « Look Around You », The Utopians entrent par la grande porte dans le giron des groupes qui comptent sur la scène ska-reggae-rocksteady ; cet album est une véritable perle qu’on a hâte de découvrir sur scène. Un deuxième bijou coup sur coup pour Badasonic Records, chapeau bas la team!

Bronsky

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