THE POMPS – Top of the Pomps – Autoprod
UN PEU D’HISTOIRE: C’est en 2011 que débute The Pomps près de Boston. Le groupe est composé de Jameson Hollis à la basse (Have Nots), Alex Stern à la gratte (The Void Union, The Sterns, Mass Hysteria, New Collision), Casey Gruttadauria au clavier (New Collision), et de Rick Smith à la batterie. The Pomps ressemble donc à un all-star band.
Le quatuor pratique un mélange ska/power pop et sort un premier album 9 titres (« Top of The Pomps ») en mars 2012, sur lequel ils invitent des potes, notamment King Django et Vic Rice (Stubborn Allstars…) ou Rich Graiko et Josh Cohen, trompettiste de tromboniste des Westbound Train de Boston.
LE DISQUE: Neuf titres seulement, balancés vite fait dans une simple pochette cartonnée mais bien décorée comme il faut pour même par cher, le tout découvert au hasard d’une page bandcamp.
Ils sont seulement quatre, mais ils savent se faire accompagner par les meilleurs, et en neuf morceaux, ils annoncent clairement la couleur : « Salut les gars, on est The Pomps, et va falloir compter avec nous dès maintenant ! »
Tu m’étonnes qu’il va falloir compter avec eux. Leur album fleure bon le ska pêchu, avec un zeste de son mod qu’on croirait sorti d’un bon single de Style Council. Ça a été pondu vite fait bien fait, mais putain qu’est-ce que ça sonne !
Bon on va pas prétendre que les mecs réinventent quoi que ce soit, on peut même dire qu’ils font du neuf avec du vieux, mais de la troisième piste à la dernière, c’est propre, c’est net, c’est efficace, avec une mention toute particulière à l’intervention de King Django sur « Boogles The Mind ». Mais on sait que le prochain album est déjà en cours d’écriture, et que le groupe peut être capable de monter encore le niveau d’un cran ou deux.
Parce qu’en début de galette se trouvent deux tueries tout simplement gigantesques. « A Shaky Truce », sa mélodie de clavier à tomber à la renverse et ses chœurs qui te font vibrer le slip, et « Icepack ! », pur hit que j’ai retenu dès la première écoute comme une ritournelle enfantine que t’entends et qui ne te lâche plus, du genre tellement énorme que tu la réécoutes une dizaine de fois dans la même soirée pour vérifier si c’est pas tes oreilles qui t’auraient joué un tour. La section cuivre arrache tout, la voix est magnifique et la mélodie j’te dis même pas… Des morceaux comme ça, t’en entends trois ou quatre par an au maximum. On pense aux Specials un peu, à Suedehead pas mal, et la puissance cuivresque évoque d’une certaine manière la grande période allemande (Busters, No Sports…) de quand t’étais jeune. Et tu te dis que s’ils arrivent à enregistrer encore cinq ou six morceaux de ce calibre et qu’ils les couchent sur un album, ça va juste être un évènement de niveau mondial.
Alors on attend, on écoute, et on espère.
Vince