Boss 501 – Johnny Law – Autoprod
UN PEU D’HISTOIRE: BOSS 501 est un groupe de Chico qui s’est formé autour de Chris Zinna, un musicien sud-Californien qui avait décidé d’aller habiter un peu plus au nord. Il agglomère autour de lui des joyeux gaillards qui ont envie de défendre le son jamaïcain, et en 2010, le groupe sort un premier album, « In The Groove », en totale autoproduction.
Boss 501 fait dans le skinhead reggae, le rocksteady et le ska, et partage la scène avec The Wailers, Roy Ellis, Lee Scratch Perry, The Slackers, See Spot, The English Beat, The Aggrolites…
Au beau milieu de l’été 2012, ils publient leur deuxième album, « Johnny Law », toujours autoproduit, qui sort début août mais qui n’est pour l’instant disponible que pendant les concerts. A part pour certains privilégiés…
LE DISQUE : Etonnant ! Voilà un groupe étonnant ! Boss 501, c’est une troupe de p’tits gars qui débarque un peu de nulle part sans crier gare, sauf qu’ils ont sous le bras un album bien bien classe.
Treize titres, rien à jeter, que du bon, voire du très bon. Quand les ambiances sont reggae, ça donne « Amare Tutti », roots, cool, soleil, plage, rhum, au « Reggae imposter », excellent morceau early à la Aggrolites, aussi bondissant, aussi plein de fougue, avec un sifflement de clavier qu’on croirait agité par les doigts de Roger Rivas lui-même.
Quand ça vire rocksteady, ça s’appelle « Be True » et ça ressemble étrangement au « You must be good » des patrons de The Slackers, ou bien « The Road », à la cool, habile entrée en matière d’un disque qui réserve pas mal de surprises. Boss 501, c’est aussi et surtout un pur groupe de ska, qui sait balancer ses pépites au bon endroit au bon moment. « Stuck in the middle » donne envie de chausser ses loafers et d’en user les semelles, « The Premier » est d’une simplicité renversante et d’une efficacité redoutable, mention spéciale à la voix du chanteur et aux paroles en hommage aux ainés Jamaïquains, « Swamp Beat » fait bien le job pendant que « Native drum » accélère un peu la cadence pour notre plus grand plaisir.
Côté production, on ne peut pas encore affirmer que Boss 501 est un groupe mastodonte, mais le combo n’a pas à rougir, loin de là, tant son deuxième album est agréable à écouter, à réécouter, à prêter à ses potes ou à son pire ennemis, parce que c’est tellement bien qu’on pense que ça va le rendre meilleur.
Mais ce disque, c’est surtout une chanson titre, « Johnny Law » qui a elle seule en justifie l’achat. Un pur rocksteady des familles comme on aime, avec une voix des grands jours, des chœurs impeccablement discrets, une orchestration parfaite, avec un petit solo de sax et un break voix/section rythmique vers la fin qui fait mouche à chaque écoute.
Boss 501 est un petit groupe sans prétention, qui se la raconte pas, qui fait pas son malin, qui pète pas plus haut que son cul, mais qui vient de nous balancer à la face un album sacrément bien gaulé sur lequel il serait absolument criminel de faire l’impasse.
Vince
Boss 501 – Johnny Law by Wild Oak Music Group