Rude Boy Train

Babylove & the Van Dangos – Let it come, let it go – Grover Records

UN PEU D’HISTOIRE: BABYLOVE & THE VAN DANGOS, c’est un  peu le retour du ska scandinave après l’ère Burning Heart dans la deuxième moitié des 90’s.

 Le groupe se forme au Danemark en 2004. Deux ans plus tard, Daniel (chant, percus), Kristian (trombone), Johan (sax), Erik (basse), Asger (clavier), Jacob (guitare) et Mikkel (batterie), entrent en studio et enregistrent leur premier album, « Run Run Rudie », qui sort en 2007 sur Megalith Records (le label de Bucket « Toasters »).

Le groupe tourne partout en Europe et publie un second album, « Lovers Choice », en 2008, avec Victor Rice à la production et Coolie Ranx (Toasters, Pilfers) ou Doreen Shaffer (Skatalites) en invités. Le disque est publié par Megalith et par Mad Butcher pour la version vinyle. Le combo en profite pour participer au grand raout de Rokslide devant des milliers de personnes.

Peu de temps après, Jump Up Records publie un split 7 avec Chris Murray, et Babylove organise une tournée européenne avec l’ex King Apparatus à l’automne 2009.

Le groupe attend 2011 pour sortir son troisième opus, « The Money & The Time », sur Pork Pie cette fois, et sur Jump Up pour le vinyle. Le groupe joue au Japon, traverse l’Europe dans tous les sens (mais pas assez la France), partage l’affiche avec Rude Rich and the High Notes, Intensified, Winston Francis, Roy Ellis, Pat Kelly, Moon Invaders, The Toasters, The Skandals…

Et comme à Copenhague est n’est pas des glandeurs, les sept gaillards de Babylove & The Van Dangos enregistrent vite fait bien fait leur quatrième album qui sort en avril 2012 sur Grover Records.

LE DISQUE : Ce qui frappe toujours à l’écoute des premières notes d’un album de Babylove, c’est l’extraordinaire la qualité de la voix, très chaude, très suave, un peu décalée pour faire du black métal, mais parfaitement calibrée pour chanter du ska et du rocksteady.

Bon par contre n’allez pas me demander où ils sont allés pêcher la pochette, ça reste pour moi un mystère… Mais ce qui compte, c’est le son, et de ce côté-là, force est de constater qu’on n’a pas vraiment affaire à des amateurs.

Dès les deux premiers morceaux, le ton est donné. Sur « Glengali », y’a de la vitesse mais ça reste sobre, la rythmique est incisive et précise,  le sifflement de clavier présent mais discret, et avec sa doublette 100 % pur ska, le combo nous rappelle qu’il fait partie des groupe avec lesquels il faut compter en 2012. « Never Seen A girl » est un peu plus arrangée ska-jazz, avec une simplicité sixties renversante qui donne au groupe des faux airs d’Hepcat. Y’a donc pire comme insulte. Et pour continuer dans le rayon blue beat, y’a tout simplement rien à jeter, de l’entraînante « Let’ em Roll » à la plus mélancolique « Black Cars, Blacks Hearts », en passant par « Crazy Horse », un instrumental vintage avec un petit côté surf bien comme on aime…

Côté rocksteady, le groupe est à l’aise comme un DSK en peignoir dans une boîte à partouzes. Il suffit d’écouter « Down In A Hole » (on pense encore à Hepcat) pour s’en convaincre. C’est fin, c’est pro, y’a des hou hou et des beaux riffs de trombone, et ça donne envie de se foutre le cul dans le sable et décapsuler une Red Stripe. Quant aux derniers indécis, ils n’auront qu’à écouter « The Road Was Made for Walking », ou « City Lies ». Parce que c’est du niveau des plus belles pointures mondiales, tout simplement,  parce que tout est là, concentré en quelques minutes de musique : le soleil, la Jamaïque, les effluves de rhum, l’ambiance club de jazz de la 5e Avenue, le ska, le reggae et le rocksteady, l’Europe, l’Amérique et les Caraïbes, le tout sur le quatrième album d’un groupe de Copenhague qu’il va falloir suivre de très très près…

Vince

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