Los Detectives del Caribe – Un caso tras otro – Autoproduction
UN PEU D’HISTOIRE : Los Detectives del Caribe est un groupe originaire de Buenos Aires en Argentine formé en 2008 autour d’une idée simple : jouer des propres compositions dans un style ska, rocksteady et calypso jamaïcain.
Son premier album Skanamericana sorti en 2010 est composé de 14 morceaux enregistrés avec des musiciens issus de différents groupes tels Satellite Kingston, BS.AS Hasta et Rude Boy Club à Bogota en Colombie.
Le 08 septembre 2012, le groupe revient avec Un caso tras otro, un mini-album 6 titres clairement orienté ska/jazz.
La line-up du groupe est la suivante : Alejandro Pribluda à la guitare, Milton Alonso à la contrebasse, Ian Greiner à la batterie, Ramiro Valera aux claviers, Guido Bardach au saxophone et Nanoi Tonelli et Julian Cuestas à la trompette.
LE DISQUE : J’adore les jazzmen qui jouent du ska. Et j’adore encore plus quand ils le font bien et avec brio. Que dire à part que c’est tout à fait le cas du combo argentin.
Verano negro attaque fort d’entrée de jeu. Après une petite introduction à la guitare qui pourrait nous faire penser à un vieux morceau de punk, on entre dans un ska trad. époustouflant. Tout est là : une section rythmique présente et carrée, accompagnée par une section cuivres qui fait le job. Tu écoutes le thème, et là paf un solo de guitare jazzy arrive et te met littéralement une claque ! Le solo de saxophone qui lui emboîte le pas est somme toute de bonne facture. Bref, un premier morceau qui donne envie d’écouter avec envie et attention les cinq autres à venir !
Bacalar est un rocksteady d’une douceur extrême. On se laisse bercer et on apprécie encore une fois un solo de saxophone bien ficelé.
Avec Lucila gamba, on passe à un ska beaucoup plus agressif. Attention, c’est agressif mais ça n’en reste pas moins une tuerie musicale. À noter qu’on y retrouve un solo de bugle, un instrument qu’on a peu l’habitude de voir dans la musique jamaïcaine. Pour faire simple, il s’agit d’un instrument qui a une sonorité à mi-chemin entre celle d’une trompette et celle d’un trombone.
Perdidos en el elspacio est un ska plus discipliné mais rondement mené. C’est marrant mais quand j’écoute ce morceau, j’ai toujours l’impression qu’il aurait pu être signé par un groupe japonais tellement le son est proche de ce qu’un TSPO peut produire par exemple. Après il ne faut pas oublier que le groupe nippon est un modèle et une référence sur la scène ska internationale…
Really Earlys porte plutôt bien son nom. On se retrouve en Jamaïque au moment où le pays acquiert son indépendance en 1962. Les notes jouées par le contrebassiste sont posées au millimètre, et le tout possède un rendu assez bluffant…
Enfin on termine avec Necesito una mujer, seul morceau vocal de cet album. Comme vous ne vous en doutiez sans doute pas, il s’agit d’une reprise du morceau éponyme de Billo’s Caracas Boys, un orchestre de jazz latin originaire de Dominique Républicaine. Si le ska est de mise, le rythme du débit des paroles est bien plus lent que la version originale. C’est frais, ça détend et ça clôt parfaitement l’album.
J’ai été conquis par ce groupe argentin de ska/jazz. Disons même qu’il m’arrive parfois d’écouter les 6 titres de cet album plusieurs fois de suite.
Maxime