Rude Boy Train

Rude Boy George – Take One Ep – Autoprod

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UN PEU D’HISTOIRE: Mélanger la musique jamaïcaine avec de la new- wave, une idée qui peut paraître saugrenue au premier abord, et bien c’est le pari adopter par Rude Boy George. Soyons honnête, l’opération aurait été menée par des illustres inconnus, les efforts du groupe serait probablement restés lettre morte.

C’est Stephen Shaffer qui est à l’origine du projet, connu pour avoir participé activement à l’aventure Moon Ska pour la partie marketing, production et promotion. Steve est aujourd’hui l’homme derrière notre très sympathique confrère « The Duff Guide To Ska ». Dans le milieu des années 80, au cours de ses années Lycée, une radio de Long Island appelée WLIR diffuse tous les meilleurs groupes de New wave mais aussi une bonne part de 2 tone. Comme les deux styles sont diffusés indifféremment, les deux vont naturellement ensemble dans l’esprit de Steve. Quand il évoque son idée de fusionner les deux genres devant des amis du groupe Bigger Thomas, ils lui disent que c’est une excellente idée et qu’eux aussi ont grandi en écoutant les mêmes musiques.

C’est en janvier 2013 que Rude Boy George voit le jour et Steve s’entoure de musiciens renommés de la scène New-Yorkaise, issus de groupes comme Bigger Thomas, Across The Aisle ou The Toasters. Parmi eux, nous noterons le présence de Marc Wasserman à la basse, membre du groupe Bigger Thomas et éminent blogueur auteur de « Marco on the bass ».

LE DISQUE: « Take One » est donc un EP de 5 titres de classiques New Wave des années 80. Plus exactement, il y a 3 titres et 2 remix. Le disque est produit par l’ex-bassiste de the English Beat, Wayne « Waylo » Lothian.

A la première écoute, le son surprend  par sa production très années 80 et un clavier au son un peu daté et puis on réalise que c’est justement l’idée, et passé ce cap, l’écoute est bien agréable comme un bonbon acidulé et on éprouve un plaisir coupable comme après avoir vu un film de John Hugues. Le premier titre « (Keep Feeling) Fascination », une reprise de The Human League, est une merveille de petite chanson pop et le chant mixte contribue largement au plaisir de l’écoute.

Le second titre est une ballade reggae bien nostalgique intitulée « Don’t Change », qui est cette fois-ci une chanson d’INXS mais avec une réorchestration vraiment différente. A nouveau, on se dit que que l’écoute est bien agréable et qu’après tout, c’est bien l’objectif premier d’une chanson.

On enchaîne avec le succès interplanétaire des Romantics « Talking In Your Sleep », cette chanson est plus proche de l’originale que les deux précédentes mais la nostalgie opère pleinement.  Evidemment, pour qui n’a pas connu cette chanson à sa sortie, ce sera moins parlant.

Les deux derniers titres sont des remix de « Don’t Change » et « Talking In Your Sleep » assez similaires aux versions précédentes avec le renfort d’Antonee First Class, le toaster de the English Beat version US sur le second morceau.

Au final, un concept original, des titres bien exécutés et agréables à écouter, « Take One » donne réellement envie de mieux découvrir ce groupe. Bien sûr, le puriste uniquement amateur de son 60s passera sa route tout comme le fan des Mighty Mighty Bosstones, mais le nostalgique des 80s ou de ska pop devrait apprécier ce groupe. A suivre donc en espérant peut-être des chansons originales qui permettraient de faire s’épanouir Rude Boy George.

Rodoliv

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