Rude Boy Train

Rude Boy Train #016 – Northern Soul

Notre prochaine émission présentée par Lionel sera entièrement dévouée à la Northern Soul né à la fin des années 60′ du refus par nos voisins anglais de voir disparaître du paysage musical la soul originel.

Dénommée à l’origine rare soul, la northern soul, issue d’un mouvement né dans le nord de l’Angleterre, d’où son nom de baptême, tire en fait ses racines de la musique soul.

À la fin des années 1960, après des années de gloire, la furie Tamla et Motown commence à décliner et de nouveaux styles musicaux émergent alors (funk, sweet soul etc. ), principalement sur la scène Londonienne.

Mais les Soul fans et les clubs du nord de l’Angleterre persistent à vouloir n’écouter que du son des années 1960 traditionnel plus proche du « Motown sound » des origines que des productions d’alors.

Les djs se tournent alors vers des titres différents mais avec ce « beat » insistant et particulier qui caractérise la northern soul. C’est ainsi qu’ils commencent à découvrir de plus en plus de « nouveaux » morceaux répondant à ces caractéristiques et qu’ils deviennent les véritables stars de cette scène musicale naissante.

En réalité, le terme « nouveaux » était anachronique car il s’agissait souvent de morceaux sortis aux États-Unis quelques années auparavant et ayant fait un bide commercial (souvent faute de promotion plus que par manque de qualité).

Il ne manquait plus qu’un nom à cette tendance musicale qu’en 1970, Dave Godin, journaliste musical plus qu’influent baptisa « northern soul »1.

Après avoir épuisé toutes les sorties britanniques, les Djs et vendeurs commencèrent à écumer les États-Unis et à importer des originaux américains (45 tours) en masse afin de satisfaire un public toujours plus exigeant et prêt à se déplacer pour découvrir ces trouvailles lors des « allnighters », ces soirées « toute la nuit » et organisées aux quatre coins du pays dans des salles de bal des années 1920 souvent décrépies, ou dans des arrières salles de pubs.

Le Twisted Wheel, le Torch, les Catacombs, le Blackpool Mecca et surtout le Wigan Casino attireront ainsi des dizaines de milliers de fans tout au long des années 1970, le Wigan Casino comptant, à son apogée, plus de 100 000 membres.

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