Santiago Downbeat – Théâtre El Duende – Ivry sur Seine 31/10/2014
Santiago Downbeat fait partie des coups de coeur de la rédaction de Rude Boy Train et ce n’est pas ce concert qui nous fera changer d’avis. Pour ceux qui n’ont pas suivi les épisodes précédents, le groupe nous vient du Chili et s’est formé en 2008. Le groupe a déjà sorti deux cds, un EP et un album que nous vous avions déjà recommandé.
Le concert se déroule donc au Théâtre El Duende à Ivry sur Seine, un lieu associatif à l’activité variée (théâtre, musique…) qui a des connexions avec l’Amérique du Sud, d’où la présence du groupe. La salle est petite mais chaleureuse avec une centaine de sièges. La salle ouvre ses portes à 20h30 et le public d’environ 70 personnes s’installe dans les sièges bien sagement.
Après une présentation du lieu et du groupe, le rideau s’ouvre et le concert commence ! C’est maintenant parti pour 1h25 de ska, jazz et rocksteady… Seuls les musiciens sont en en scène et les premiers morceaux, tous instrumentaux, s’enchaînent. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec 7 cuivres (3 sax, 2 trompettes et 2 trombones), le groupe a une puissance de feu impressionnante. Dès le deuxième morceau, les spectateurs se lèvent, descendent des gradins et se mettent à danser. La part belle est faîte au titre du dernier EP avec trois titres sur les quatre premiers (« Sonido Trascendental », « Mr Lee » et « Dragon »). A noter les reprises de « Frankenstein ska » et « Fidel Castro » très convaincantes.
Au bout de 25 minutes, la charmante chanteuse, Natalia, fait sont apparition, le tempo se ralenti, un des saxophonistes s’empare d’une flûte traversière pour un titre et l’ambiance se fait feutrée. Après, un nouveau titre, « Perdida en ti », le groupe enchaîne avec un « mix rocksteady » qui comprend tout un tas de morceaux ska/rocksteady/reggae (« Let’s Do Rocksteady », « Girl I got a date », « The Liquidator », « It Mek », « Rudies don’t fear », « The Harder they come »…) avec une bien sympathique dédicace à Rude Boy Train au passage.
Le rythme s’accélère de nouveau avec « Tu amor », très « big band » et enlevé, puis avec une reprise de « My Boy Lollipop » (un peu galvaudée à force d’être trop entendue mais bien exécutée) et enfin le très sympathique « Y ahora tu me miras » sur lequel le groupe quitte la scène.
Le public en redemande avec enthousiasme et du coup, le groupe revient pour quelques morceaux. C’est d’abord « I’m still in love » qui fonctionne toujours et sur lequel la voix de la chanteuse est bien posée. « Teardrops » nous emmène quant à lui du côté du swing et les cuivres font à nouveau sensation. Les cuivres restent à l’honneur avec le titre suivant : « Guns of Navarone ». Une petite pause et l’intro de « Freedom sounds » reconnaissable entre tous retentit. Le morceau est parfait pour présenter à tour de rôle le groupe dont chaque membre nous gratifie d’un solo. C’est ainsi que s’achève la soirée après un salut de théâtre bien adapté au lieu.
Au final, Santiago Downbeat aura remporté tous les suffrages, le groupe est visiblement heureux d’être sur scène, il joue bien, la chanteuse est charismatique, bref que demander de mieux ? Amateurs de musique jamaïcaine, n’hésitez pas, aller passer un excellent moment en compagnie du groupe chilien s’il passe près de chez vous, d’autant que l’occasion ne se représentera peut-être pas avant un bon moment.
Rodoliv
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