Rude Boy Train

The Delirians – Get Up! with the Delirians – Angel City Records

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UN PEU D’HISTOIRE: Les Delirians ont vu le jour en 2007, et l’ossature du groupe : Tony, Joe et Angel jouaient déjà ensemble depuis 2001. Autant dire que le groupe est composé de musiciens expérimentés. Après des début punk et ska, le groupe s’oriente vers un ska plus roots pour finalement découvrir le reggae et en tombé amoureux.

C’est un bon ami du groupe, Aaron Perez, qui trouve le nom  de The Delirians en disant : » You guys are a bunch of delirious guys you should be named The Delirians ». C’est ce même ami qui donne au groupe un tas de CD à ce moment et qui leur permet la découverte d’artistes comme les Wailers,Derrick Morgan, Stranger Cole, Dennis Brown, The Pioneers, The Skatalites, The Jamaicans, Pat Kelly et un grand nombre d’autres.

Angel se souvient de leur première grand concert en ouverture d’une pointure, les Skatalites, à la suite duquel, la majorité des musiciens n’ayant pas 21 ans, ils sont forcés d’écouter le concert en dehors de la salle après avoir joué. Plus tard, Junor Francis (MC, Organisateur de concerts…)  fait confiance au groupe pour assurer le backing band de star telle que Stranger Cole, Derrick Morgan, Monty Morris, Pat Kelly, The Pioneers, The Jamaicans ou The Clarendonians.

Tout au long des années, la réputation du groupe grandit, et il est surprenant de réaliser qu’après plus de sept ans d’existence, le groupe n’a que quelques singles et un EP digital dans sa discographie. Cette injustice est réparée et voici donc en présence du permier album de the Delirians qui ne pouvait être éditer que chez les omniprésents Angel City Records qui sont dans tous les bons coup dans la ville de Los Angeles.

LE DISQUE: Tout au long des 10 titres de l’album, la donne est claire, le son est résolument orienté vers la Jamaïque des années 60 et 70. Le son est beaucoup plus roots et abouti, moins « early reggae », que les productions précédentes,  L’ensemble est à la fois varié, avec différents styles et ambiances mais cohérent avec des basiques bien maîtrisés  comme des harmonies vocales subtiles ou des cuivres le plus souvent bien « soul ». Cela s’illustre parfaitement avec Get up ! qui donne son titre à l’album et qui ouvre les hostilités par un reggae « sautillant » qui met de bonne humeur.

Le CD alterne habilement les instrumentaux et les titres chantés pour s’achever sur un Dub.  Du côté des instrumentaux nous avons « Hot Plate » qui sonne reggae popcorn très uptempo & « Midday Melody »  qui rappelle certains morceaux d’Hepcat dans les sonorités comme « Clarence Thomas » ou « Anita Hill ».  On retrouve d’ailleurs ces réminiscences d’Hepcat à plusieurs reprises comme dans les intros de « Smoke and Fire » ou « Give a little bit ».

Le ska est le style le moins traité avec un seul titre mais quel titre, « Love sweet love » s’inscrit dans la tradition la plus académique mais sa mélodie est très accrocheuse et parfaitement exécuté. Les harmonies vocales, qui font partie des points forts du groupe, sont en place, rien à redire.

La part belle du disque est consacrée au reggae/rocksteady et c’est définitivement dans ces styles que les Delirians sont le plus à l’aise. Les tubes s’enchaînent dans ces registres plus calmes mas tout de même dansants : « Walkie Talkie » est imparable, son riff de guitare ensorcelant et son clavier souligne la mélodie de façon subtile. « Man fi dead » est, comme son nom le laisse penser, une chanson très reggae roots qui peut faire penser au Wailers et « Walk alone » n’est pas sans rappeler les productions Lee Perry avec la voix du chanteur si haut perché qu’elle évoque presque celle de Junior Murvin. Pour clore le disque avant le dub final, « Give a little bit » est une merveille de douceur qui se déguste dans modération.

Une nouvelle réussite chez Angel City Records, avec, comme pour beaucoup de productions récentes, Brian Dixon aux manettes. « Get Up! » est un album à découvrir de toute urgence si vous aimez les sons vintages, et si nous avons émaillé cette chronique de références, ne vous y trompez pas, The Delirians a son identité propre et ne fait jamais dans la la pâle copie. Les compositions du groupes sont fines et délicates et The Delirians se place très haut dans le classement des groupes reggae contemporains.

Rodoliv

Tony Medina: Claviers
Marcos Razon: Saxophone Tenor et Alto
Joe Quinones: Basse, Trombone, Flute, Chants
Jose Covarrubias: Lead Guitare
Angel Salgado: Guitar rythmique, Chants
Carlos Ponce: Trompette
Aaron Reyna: Saxophone Tenor et Alto
Eric Alvarez: Batterie

Rodoliv

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