Rude Boy Train

THE SABAUDIANS – « Enter the Sabaudians (The Cantaloop blue sessions) » – Autoprod

C’est simple, ça faisait plusieurs années que je n’avais pas entendu un album de ska instrumental aussi surpuissant ! THE SABAUDIANS, c’est sept musiciens de la région de Turin (dont l’un est un peu américain sur les bords), à mi-chemin entre Giuliano Palma and The Bluebeaters (dont plusieurs font partie) et le Tokyo Ska Paradise Orchestra.

Premier album, première claque dans ta gueule ! Onze titres, onze tueries monumentales ! Et après seulement un an d’existence.

 Bon c’est vrai, comme avec The Bluebeaters, on a droit ici à pas mal de reprises, mais alors faut voir le style quoi ! Ça démarre très très fort sur une version splendide du thème d’Enter The Dragon (le film avec Bruce Lee) de Lalo Schifrin. On avait déjà entendu ça du côté des Nippons précités à l’époque de « Full Tension Beaters », et ben là c’est au moins aussi balèze.

 Ça continue avec une cover de « Ringo », titre des Skatalites, exécuté avec pas mal de brio, avec un « The Cat » de bon aloi, et surtout avec un « Look Away » (Roland Alphonso) juste apocalyptique. Tout est là : vitesse d’exécution, sections cuivre titanesque, solos par-ci, solos par-là, et juste ce qu’il faut de chœurs pour faire houha et haaaahaaaaa comme dans un péplum quand Maciste est à deux doigts de se faire embrocher par un trident.

 Et comme le septet à le sens de la tracklist qui va bien, ils nous mettent derrière ça un morceau un peu plus à la cool (« Jogging ») tendance ska-jazz à faire pâlir Rocksteady Freddie et ses potes New-Yorkais tellement c’est classe.

 Le seul titre chanté (« I Should Have Know Better ») est emprunté aux Beatles, parce que les Beatles c’est quand même mieux que M.Pokora franchement, en qu’en version ska c’est encore plus fun.

 Tu rajoutes un p’tit coup de « Rock Away » avec de la flûte traversière et tout, une pincée d’ « Oriental Ska » encore chouravée aux Skatalites et un zeste de « Song For My Father » (Horace Silver), et après tu peux dormir tranquille tellement c’est beau.

Mais le vrai coup de génie des Sabaudians sur cet album, c’est d’avoir été piller le plus mondialement connu des musiciens français avec ses synthétiseurs et ses lasers en veux-tu en voilà qu’on se croirait dans un épisode de Buck Rogers, je veux parler de Jean-Michel Jarre, dont les Italiens reprennent ici l’ultra standard « Oxygene », en version ska qui déchire et en version reggae qui défonce (enfin elle défonce pas trop non plus, c’est quand même du reggae quoi) avec un feeling monstrueux, une guitare solo trop stylée, un piano qui virevolte comme chez Monty Alexander, et une puissance cuivresque à réveiller les morts.

Franchement, si ça c’est pas le groupe à suivre dans les années qui viennent, ben moi j’veux bien aller voter Sarkozy…

 

Vince

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