Rude Boy Train

The Indecision – New Faces – Do The Dog Music

UN PEU D’HISTOIRE: On connait Leeds pour sa grisaille, son industrie en berne, son éventreur du Yorkshire, ses Kaiser Chiefs, mais pas trop pour THE INDECISION, groupe formé en 2011 et composé de sept musiciens amateurs de ska et de rocksteady plutôt d’orientation 60’s.

Après pas mal de concerts dans leur coin et un trois titres éponyme en mai 2012, le combo est passé à la version longue ou presque en septembre 2013 puisque leur nouveau disque, « New Faces » (sorti sur Do The Dog Music), contient sept titres et n’est pas tout à fait un LP sans être non plus un EP. Alors quoi… Un douze titres en 2014 ?

LE DISQUE: Mine de rien, heureusement qu’il y a des gens passionnés comme Kevin Flowerdew pour s’occuper en solo depuis un quart de siècle d’un label comme Do The Dog Music, et surtout pour donner leur chance à des groupes qui démarrent et dont aucune maison de disques ne veut entendre parler. Certains même, sont aujourd’hui bien établis (Smoke Like A Fish, Cartoon Violence…) et font parfois carrément figure de références (Pama International).

Du côté de Leeds, The Indecision fait figure de groupe débutant et d’outsider, pas encore tout à fait calibré pour aller faire la nique à la bande à Sean Flowerdew (le frère de l’autre), mais avec son mélange de ska, de rocksteady et de reggae avec un accent qu’on aurait qualifié de « cockney » s’il s’était agit d’un groupe londonien, il réussit sans aucun problème à attirer l’attention de l’auditeur en quête de sons nouveaux venus d’outre-Manche.

Si la voix pourra parfois rappeler celle du chanteur de Cartoon Violence, le musique elle, marchera plutôt sur les traces des Slackers, modèle new-yorkais de pas mal de groupes d’aujourd’hui. Ça n’est certes pas aussi abouti, pas aussi bien écrit, pas aussi fin et on sent la différence côté expérience, mais avec « Color Me In » et son trombone à la Glen Pine, The Indecision réussit une belle performance assez uptempo pour un groupe plutôt branché vieilleries made in Jamaica. Et juste après, « Who Are You Dancing for ? », plus posée, plus chaloupée, est du plus bel effet avec cette voix simple, pas très sportive, mais bien comme il faut pour nous interpréter un petit refrain incroyable de simplicité et d’efficacité.

Une très belle reprise du bluesman à tendance bluegrass australien CW Stoneking (« The Love Me Or Die ») vient compléter le bel ensemble, suivie de près par la très énergique « Water », qui tous cuivres devant est parfaitement bien choisie pour finir le disque dont on retiendra aussi, et surtout, la petite « Sweet Girl » qui a tout d’une grande, et qui constitue à n’en pas douter l’un des temps fort de ce mini-album d’un groupe qu’on va suivre avec attention durant les prochaines années.

Vince

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *