Rude Boy Train

TOULOUSE SKANKING FOUNDATION – Voodoo Train – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : Toulouse ! Nougaro, Regg’Lyss, Zebda ! Désormais la ville rose, c’est surtout la ville de la TSF, la TOULOUSE SKANKING FOUNDATION, qui a choisi de prendre un nom pour bien montrer au monde entier d’où elle vient, un peu à l’instar d’un Tokyo Ska Paradise Orchestra, d’un New-York Ska-Jazz Ensemble, d’un Rotterdam Ska-Jazz Foundation, d’un St Petersburg Ska-Jazz Review, d’un Prague Ska Conspiracy, d’un Bologna Ska-Jazz Ensemble, d’un Nancy Skankin’ Jazz Orchestra ou d’un Pannonia Allstars Ska Orchestra. Le groupe composé de sept musiciens qui aiment le son jamaïcain à l’ancienne s’est formé en 2008 et a sorti un premier Ep six titres en 2010.

La TSF a pas mal tourné, notamment avec les potes du coin que sont Mampy, Train’s Tone ou The Branlarians, et c’est avec des membres de ces derniers que Damien, Ugo, Daniel, Simon et Julien (membre des deux combos) ont monté Ska Fever, un side-project qui aime les reprises.

Entre novembre 2012 et mai 2013, la TSF a enregistré à la maison son premier album , « Voodoo Train », qui a été en partie financé par une campagne Kiss Kiss Bank Bank. Le disque est sorti le 28 octobre 2013 en version digitale, et le Cd a suivi quelques jours plus tard, talonné de près par le vinyle. Tout est disponible en concert, ou alors directement sur leur site.

LE DISQUE : Le voici le voilà, le très attendu premier album de la TSF, fort sympathique groupe sudiste très actif ces derniers temps. L’artwork (superbe !) est évidemment signé Guillaume Tiguilup Branlarian, et côté contenu, c’est bien à du ska, du rocksteady et du reggae old school qu’on a ici affaire. Du old School certes, mais avec un son d’aujourd’hui !

L’album commence roots avec « Do The Rocksteady », bien agréable mise en jambe qui préfigure un disque de qualité, avec des musiciens appliqués qui ont prix soin de chiader leurs compositions plutôt que de se consacrer à piocher dans le répertoire des autres. Ça chaloupe, ça balance, le refrain « come on people, do the rocksteady » fait un peu caricatural, mais la chanson, d’un bout à l’autre, tient le coup et passe comme la première gorgé de bière avalée après une partie de beach ball en plein cagnard.

Et le groupe d’alterner calme relatif (« Fashion Girl », peut-être pas la meilleure,  « No One ») et tempo endiablé (« Wise Man Ska », taillée pour la scène), avec souvent des élucubrations ska-jazz (« St Petersburg Express ») pas désagréables, un peu à la New York Ska Jazz Ensemble, comme  l’imparable « Damned Rudie » qui ferme la marche.

Mais on appréciera tout spécialement la chanson dédiée aux potes sobrement intitulée « Song For The Branlarians », arrangée à l’ancienne, ce mini-hit qui fait figure de single évident qu’est « Voodoo Doll » qu’on remarque dès la première écoute, ainsi que la magnifique « Devil Boogie » qui  file à cent à l’heure sans jamais se prendre les pieds dans le tapis, avec une mélodie de cuivres impeccable, une trompette en sourdine comme sur un disque des Mad Caddies (le côté New Orléans) et une énergie débordante dont on redemande, à peine le disque rangé sur l’étagère.

Un reproche évident pourra cependant être fait à ce premier LP : Il ne contient que neuf titres, certes pour un peu plus de 35 minutes, mais comme la qualité est là, on aurait aimé en entendre encore un peu.

Mais il en faudra plus pour gâcher le plaisir passé à écouter cet album de qualité qui ne va certes pas révolutionner l’histoire du ska, mais qui repose sur des bases solides, qui contient une bonne dose d’excellence, et qui constitue le point de départ d’une carrière discographique que j’espère longue et prolifique.

Vince

 

 

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