Rude Boy Train

Bim Skala Bim – Chet’s Last Call – BIB Records

 UN PEU D’HISTOIRE : BIM SKALA BIM, c’est pas tout à fait un groupe de p’tit nouveaux dans le paysage du ska US. Ça fait quand même 30 ans que ça dure cette affaire. En 1983 à Boston, Bim Skala Bim apparait comme une réponse yankee à la vague two-tone britannique alors moribonde. Dan Vitale, le chanteur, et Mark Ferranti , le bassiste, agglomèrent autour de eux une joyeuse équipe qui restera plutôt stable durant toute la carrière du groupe, et dans laquelle on retrouve entre-autres l’inénarrable tromboniste Vinnie Nobile, par ailleurs membres des Pilfers.

Le combo sort son premier album éponyme en 1986 sur Fonograff Records. Neuf autres albums studio suivront entre 1987 et 2000, ainsi qu’un live (« Live At The Paradise », la plupart sur BIB Records, label fondé par Dan Vitale en 1991. Une très bonne compilation destinée au marché européen, « American Playhouse », est aussi sortie en 1995 sur le label anglais DOJO Limited.

Le groupe joue régulièrement jusqu’en 2002 où il décide de se mettre en hibernation, sans réellement se séparer. Mais ne décembre 2009, Bim Skala Bim profite des shows « Hometown Throwdown » (des concerts organisés chaque année à domicile) de leur amis de Mighty Mighty Bosstones pour remonter sur scène, pour de bon. En 2011, les Bostoniens sont à l’affiche du London International Ska Festival.

Début 2013, le groupe annonce l’enregistrement d’un nouvel opus, « Chet’s Last Call » qui sort à l’automne 2013 sur BIB Records.

LE DISQUE : En 2013, on n’est pas mécontent d’entendre à nouveau parler de Bim Skala Bim, groupe qui nous avait enchantés au début des 90’s, à l’époque où ils n’étaient qu’une poignée à porter bien haut l’étendard du ska au pays de l’Oncle Sam, et c’est l’oreille encore toute frétillante que je me remémore l’écoute joyeuse de « Wandering Soul », de « Golden Arm » ou de « Not In Anger ».

Sauf qu’en 2013, et après des derniers albums pas forcément indispensables (« Krinkle », « Universal »), on était en droit de se demander si cette reformation et ce retour en studio étaient vraiment de bonnes idées. Le verdict est sans appel : « C’est un grand oui » comme diraient les jurés de Danse avec les Stars.

Car même si le disque commence doucement, un peu à la manière d’un diesel avec « Everybody’s Got Their Style », sympathique mais pas transcendante, Bim Skala Bim relève tout de suite le niveau avec le superbe instrumental qu’est « Summer Of Ska », renversant de simplicité, qui ne s’écoute pas jouer et qui ne pète pas plus haut que son cul, et où les cuivres jouent à un jeu de questions/réponses du plus bel effet. Et pile après, « Buses, Boats, Planes, Train, Taxis »,  sautillante juste comme il faut, vient plutôt bien faire la blague avec son petit solo de sax qui va bien et qui fait pas son malin.

C’est cool quand le groupe fait se la joue calmos (« Get Us Out »), et c’est fun quand il met les gaz, comme sur la très agréable « Dance With Me Darlin’ « , dans la pure tradition Bimskalabimiène. C’est vrai, cet énième opus très court (dix titres seulement dont une version alternative de « Everyboby’s Got Their Style ») ne va pas modifier l’histoire du ska et ne fera pas venir au combo de Boston ceux qui ne lui ont jamais trouvé d’intérêt particulier. Mais ceux qui comme moi se sont fait une culture en écoutant ce groupe (quasi) pionnier pourront se réjouir en constatant que Bim Skala Bim n’a pas dit son dernier mot.

Le disque est disponible en CD et en mp3 ici, et les 500 premiers à l’avoir téléchargé on même eu droit à « Musical Biscuits », un bonus de huit titres entièrement composé de reprises, de Bad Manners à Bob Marley, en passant par Sam Cooke, Cream ou Pink Floyd… tout un programme.

Par contre c’est vrai que la pochette est moche…

Vince

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *