Rude Boy Train

THE SLACKERS – Arlon (Belgique)/L’Entrepot – 23 novembre 2013

Résultat de recherche d'images pour "the slackers"C’est parti pour la Belgique, Arlon précisément, petite ville du sud où l’excellente salle de l’Entrepôt a eu à nouveau l’idée de programmer les New-Yorkais de THE SLACKERS qu’on ne présente plus. Le groupe avait déjà posé ses valises au même endroit à l’été 2010 pour la tournée « The Great Rocksteady Swindle ». La salle récemment rénovée avec une jauge de 300 personnes est impeccable pour accueillir ce genre de concerts, et c’est avec entrain et dans une température hivernale que j’entre dans la salle vers 22h, après avoir raté les Allemands de Juggernout appelés à la dernière minute pour replacer les Luxembourgeois de Toxkäpp.

La salle plutôt bien remplie, avec des gens qui ont fait des kilomètres pour voir la fine équipe de Vic Ruggiero (notamment depuis Strasbourg), et même qu’on aperçoit quelques Moon Invaders discrètement calés dans le fond.

22h20. C’est parti pour le meilleur du ska, du rocksteady, et du reggae made in NYC. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Slackers vont nous gratifier d’un show pas tout à fait habituel, avec une set-list complètement revisitée, des titres issus de toutes les périodes, mais aussi quelques impasses, notamment sur « Redlight » (peut-être leur meilleur album). Il faut dire qu’avec onze albums au compteur et je ne vous parle même pas des live et des disques parallèles (l’album Dub, les rarities, le disque avec Chris Muray…), le groupe a de la matière à proposer aux fans en délire et largement de quoi changer son show d’une tournée à l’autre. Car avec The Slackers, c’est au moins une visite européenne chaque année.

Agent Jay, comme a son habitude, est monté sur des ressorts, et Glen Pine se partage le chant avec Vic Ruggiero entre deux riffs de trombone. Dès le départ, on a droit à de nouveaux titres et très vite, le combo envoie son nouveau tube pour skanker, « My Bed Is A Boat » au nom poétique, qui réussit parfaitement à faire se dandiner la foule, et qui est assurément l’une des réussites du dernier Ep en date fort heureusement disponible ce soir-là sur la table de merch (on vous en reparle la semaine prochaine).

« Run Away » ramène un peu de calme et nous renvoie au début des Slackers, lorsqu’ils étaient encore chez Moon Records,  et sur « The Fool », c’est David Hillyard qui s’empare du micro avec le sourire, même si pour jouer les crooners, Ruggiero est certainement plus à son avantage. « I Still Love You », « Come Back Baby », « Attitude » empruntée aux Misfits et tirée de « The Radio » (le dernier album entièrement composé de reprises) font dans l’efficacité, et Glen Pine s’impose comme un chef sur « Eviction » ou sur l’inédite et néanmoins excellente « Overtime ». Ça s’enchaine avec style, ça envoie du tempo rapide puis de la coolitude,  The Nurse », « Mommy », la magnifique « International War Criminal », « Please Decide », « Information Error » et bien sur « Sarah », à mon avis l’un des titres incontournables de leur répertoire.

C »est l’avant dernière date de la tournée et on sent les six musiciens particulièrement heureux d’être sur scène. Le lendemain, ils doivent jouer au mythique club Ernesto’s à Sittard (Pays-Bas), et cette seule date belge sonne comme une répétition générale. Il a manqué pas mal de standards (« Married Girl », « Cooking for Tommy », « Have The Time », « Manuel », Peculiar…), et la set-list n’était pas la plus tubesque qu’il m’ait été donné d’entendre à un concert des Slackers (mon neuvième quand même), mais bordel ces gars-là ont une façon assez hallucinante d’envoyer leurs ondes positives ! The Slackers sur scène, ça vaut toujours son pesant de cacahuètes, tout particulièrement en cette fin d’année où on commence à se les geler sévère. C’est fun, c’est souriant, c’est roboratif et ça réchauffe, et surtout, ça fait vingt ans que ça dure.

Vince

 

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