Rude Boy Train

The Kubricks – Wasters & Wannabes – Skallywag Records

UN PEU D’HISTOIRE: C’est en 2008 que THE KUBRICKS voit le jour à Londres. Le groupe composé de sept musiciens est ultra british, fortement influencé par le ska et la pop façon Madness, et son nom, évidemment, fait référence au grand Stanley, l’un des plus fameux réalisateurs anglais de l’histoire.

Le combo arpente les scène de Grande Bretagne, mais il attend l’été 2012, celui des jeux olympiques de Londres, pour composer son premier EP, « Wasters & Wannabes », enregistré au Blue Studio sous la houlette d’Andrew Tulloch, un ingénieur du son/producteur spécialisé dans l’enregistrement d’albums live (il a travaillé pour Elton John, Robbie Williams, Madness, PIL, Archive, Killing Joke, KISS…).

Le disque, composé de cinq titres, ne sort qu’un an plus tard en CD et en mp3, à l’été 2013 sur leur propre label, Skallywag Records.

LE DISQUE: Voilà donc un nouveau groupe ska-pop, totalement dans la lignée two tone des Specials, avec une vraie touche pop à la Madness, et un son catchy et moderne qui n’est pas sans rappeler Buster Shuffle ou Cartoon Violence. Bref, tout de qu’on aime ici à Rude Boy Train, particulièrement votre serviteur.

Car oui, cette chronique de ce très bel EP de The Kubricks est un peu tardive, mais personnellement je kiffe, que dis-je, je surkiffes ce groupe de Londoniens sapé comme des dandys un peu mod, un peu pop, totalement british.

Cinq titres seulement, moins de quinze minutes au compteur, mais pas mal de classe et un quasi sans faute, ce qui est déjà pas mal pour un premier effort.

En commençant par la fin, on constatera un vrai côté rock, limite punk sur « My Mate Lives At The Side Of The Road » mélangé à un beat ska totalement dans la lignée de Buster Shuffle. Ça file à 100 à l’heure et là aussi on sera fortement tenté de parler de « piano bashing cockney ska », mais pour le coup très « bashing », très frondeur, très crâneur, très cockney, avec de la morgue, des postillons et du foutre en veux-tu en voilà pour un résultat tout simplement excellent.

« Skallywags » juste avant va la jouer plus pop, plus à la Madness, plus à la Buster Shuffle encore une fois, car Buster Shuffle a quasiment réinventé un style aujourd’hui apparemment copié,  avec même une certaine légèreté non dénuée d’efficacité qui permet à The Kubricks de marquer un point de plus fastoche, les doigts dans le nez, comme une reprise de volley de Zlatan dans la surface de réparation sochalienne. En plein milieu de l’EP on a droit à « Self-help Wannabe », une petite ska-pop song hyper bien calibrée avec un chouia de trombone en sourdine derrière, tout en discrétion.

Mais c’est le début du disque qui à mon avis emporte tout sur son passage avec la paire « Rash Behaviour »/ »Waster » qui tue. La première, two-tone uptempo à la Smoke Like a Fish avec un beau gros son de guitare, trimbale un refrain parfait et une énergie qui pourrait être débordante si le septet, super à l’aise, ne réussissait pas à la maîtriser pour en faire un mini-hit qu’on a envie d’écouter et de réécouter jusqu’au bout de la nuit. Et derrière, il y a donc « Waster », chanson la plus cuivrée du disque, pas vraiment ska, mais plutôt quelque-part entre pub-rock à la Dr Feelgood, rock’n’roll à la Ian Dury & The Blockhead, soul/pop  façon Dexys, avec le côté tubesque et explosif de Suedehead pour citer un combo plus actuel. Là par exemple je viens de l’écouter six fois d’affilée sans sentir apparaître le moindre signe de lassitude. C’est pas à ça qu’on reconnait les chefs d’oeuvre ?

Vince

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