Rude Boy Train

Ease Up – Ease Up – Autoprod

Ease Up cover artUN PEU D’HISTOIRE: EASE UP est un groupe californien né en 2008, à cheval sur les villes de San Diego et de Los Angeles. Leur credo à eux, c’est le mélange reggae /ska / rock très fortement inspiré par les cultissimes Sublime (le côté punk en moins), originaires du même coin.

Le quatuor a sorti deux EP, « If You Only Knew » en 2010, puis « On The Fly » en 2011, tous deux autoproduits. Après avoir partagé la scène avec The Aggrolites, Fishbone, The Expendables ou The English Beat, le groupe a invité des musiciens issus de Long Beach Dub Allstars ou de The Dirty Heads à participer à leur premier album, éponyme et produit par Lewis Richards (producteur entre autres de Slightly Stoopid, Sublime, LBDAS, The Originalites…) , qui est sorti au début du mois de mars en autoproduction.

LE DISQUE: On vous présentait l’autre jour The Reverbonauts et on vous disait que c’était l’école Sublime, où l’on mêle habilement ska, reggae, rock, et plus si affinités, pieds nus sur la plage à se boire des mojitos avec les copines. Ce genre, purement américain, souvent californien, la plupart du temps sans cuivres mais avec une base guitare/basse/batterie parfois renforcée d’un clavier, évolue parallèlement à la scène ska/reggae traditionnelle et bien souvent sur des circuits différents et sur d’autres labels. 

EASE UP, est à fond dans cette veine. Deux guitares, une basse et une batterie donc, agrémentées d’une très belle voix, assez pop, assez grand public, toujours très sunshine, une pochette un peu ratée mais un contenu de toute première qualité.

Le disque commence par un très bon morceau ska/rock, « My Number One », qui sera probablement ce que le disque comptera de plus énervé, et je rassure tout de suite la plus réfractaires aux grosses  guitares qui poutrent, on ne franchit jamais vraiment la ligne qui sépare le ska-rock du ska-punk. C’est la différence principale entre Ease Up et Sublime. Ease Up reste dans un registre reggae/rock/ska, alors que le groupe de Bradley Nowell, sur une même base, ajoutait dans son shaker du punk-rock, du hardcore, du ragga, du hip-hop et surtout, ce qui fit sa patte personnelle, du blues.

Pas mal de plans reggae pour ce très bon disque d’Ease Up : « Undercover Lover », « If You Only Knew », et l’extraordinaire « Now And Then », gaulé comme un morceau de Sublime With Rome plus que de Sublime, avec une phrasé saccadé, des choeurs comme on aime, un refrain qui tue et une redoutable efficacité malgré la petitesse de la formation, comme quoi y a pas besoin de sortir l’artillerie lourde pour envoyer une musique absolument réjouissante.

Deux titres acoustiques qui se succèdent font bien la blague (« One Of Those Days » et « With You »), et avec un peu de percus arrivées en renfort, donnent un l’ensemble un côté plus roots, plus ethnique et apportent encore un peu plus de chaleur à l’ensemble, comme si on en manquait dans le coin. Et quand on s’écoute « Liquid Store », chanson de toute première bourre, où le skank aussi rapide qu’imparable de « UCSB », on se dit qu’on tient décidément là un très grand groupe pour l’avenir. C’est fin, c’est propre, c’est net, ça pète pas plus haut que son cul, mais sacrément du bien par où ça passe. Ease Up: Un groupe qu’on va suivre de très près.

Vince

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