Santiago Downbeat – Sonido Trascendental – La Makinita
UN PEU D’HISTOIRE: SANTIAGO DOWNBEAT, c’est depuis 2008 le très bon groupe ska-jazz originaire de la capitale du Chili dont on vous parle beaucoup la sortie fin 2012 de leur très recommandable premier album éponyme.
Ça faisait un moment que le big-band, ayant obtenu une subvention, était en quête de dates en Europe, et après quelques galères et surtout pas mal de persévérance, le voilà qui débarque dans quelques jour pour une série de concerts en France, en Belgique, en Pologne, au Danemark, en République Tchèque et en Allemagne. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Santiago Downbeat se pointe avec sous le bras un Ep tout nouveau, tout beau, tout chaud.
Quant au premier album, il va être réédité par la Makinita, et sera disponible chez nos amis de Jamaican Jazz Records et de Liquidator Music (qui a déjà quelques copies dans son catalogue).
LE DISQUE :En voilà encore un groupe qui ravira les fans du New-York Ska Jazz Ensemble, du St Petersburg Ska Jazz Review ou de Rotterdam Ska Jazz Foundation. Car Santiago Downbeat est, à l’instar de l’OBMJ ou de Dancing Mood, un groupe sud-américain dont le coeur balance entre The Skatalites et Dizzie Gillespie. Et ça, on aime !
Six titres au programme, dont une toute petite intro sans grand intérêt. C’est à cinq « vrais » morceaux que nous aurons ici affaire. Et je vous le redis, cinq morceaux de pur ska-jazz des familles tous cuivres en avant. Ça démarre très bien avec « Mr Lee », un titre rapide, dansant, avec ce qu’il faut de solos de sax ou de trombone pour ravir le rude-boy comme le vieil amateur de jazz habitué des rades de Harlem.
Comme d’habitude, Santiago Downbeat se plait à nous livrer du son acoustique, mais avec « Perdida En Ti », il nous sert un titre superbement chanté par Nati, toujours très à l’aise, qui fait des merveilles sur un tempo cool, plutôt rocksteady, avec une basse qui se promène avec légèreté, et quand un peu plus loin le combo accélère le rythme sur « Tu Amor », on pense d’abord au final d’un concert de Frank Sinatra, mais très vite, la voix et l’implacable skank nous rappellent que c’est bien à des amateurs de blue beat que l’on a ici affaire.
Les impeccables « Dragon » et Sonido Trascendental », instrumentales, viennent compléter avec beaucoup de classe, et avec des cuivres explosifs (surtout sur « Dragon »), une tracklist de bien belle facture, pour un groupe qui confirme avec ce très bon Ep tout le bien que l’on pensait de lui. Il ne reste plus qu’à les intercepter sur scène pour voir ce que ça donne, et pour nous autres Français, ça se passera à Paris, à Ivry, à Lille, à Dijon et à Joyeuse (si ça existe, c’est dans le coin de Montélimar).
Vince