Rude Boy Train

THE TALKS – Commoners, Peers, Drunks & Thieves – All Our Own Records

The Talks - "Commoners, Peers, Drunks and Thieves"UN PEU D’HISTOIRE: THE TALKS est un groupe habitué aux colonnes de Rude Boy Train. Le quatuor originaire de Hull en Angleterre avait publié un superbe premier album en 2011, « Live Now, Pay Later », dans un style entre punk-rock clashien et ska two tone. Depuis, le combo n’a cessé de dériver vers le ska, comme les singles « Can’t Stand The Rain » ou « Don’t Look Behind You » et  l’Ep « West Sinister » le prouvent. Mais le ska de The Talks est toujours bien pêchu.

Au début de l’été 2014, le combo a publié un nouveau single, « Radio », et un disque qui compile une partie du premier album et presque tous les singles et Ep publié depuis. Intitulé « Hulligans », cette compile a été édité par All Out Own Records, le label du groupe, et par Vinyl Only Records (VOR), la division vinyle de Grover.

Fin novembre 2014 arrive enfin dans les bacs le second opus de The Talks, « Commoners, Peers, Drunks & Thieves », toujours sur leur label maison.

LE DISQUE : Pour son  nouvel album, The Talks fait dans l’efficacité, direct. Et l’efficacité sur « Commoners, Peers, Drunks & Thieves », ça passe par deux single envoyé dans ta face dès l’entame : « Don’t Look Behind You », qu’on ne présente plus mais toujours aussi superbement tubesque, et juste derrière histoire de continuer sur un tempo soutenu, « Radio », qui aurait pu avec un titre pareil ressembler à du Rancid, mais qui au final lorgnerait plus du côté des Dead 65’s (« Riot Radio »), mais non, en fait c’est bien du Talks, simple, carré, efficace donc, avec le bon tempo, les bons arrangements, le bon refrain.

C’est toujours two tone, toujours moderne, parfois ska-rock comme sur « Fire », sur « Hacks » ou sur « Tune In », parfois à la limite du ska-punk, avec ici ou là un brin de flow hip-hop  un p’tit coup d’Yop, mais un p’tit coup de Guinness aussi sur « Alright With Me », un truc à s’écouter à la cool avec les deux trois pélos du coin à la fermeture du pub, quand on a avalé un peu plus de boissons houblonnées que de raison.

Pi les Talks ici, font aussi dans le mid-tempo, pas vraiment dans le punky reggae comme sur leur précédent album, mais quand ça ralenti la monture, comme sur « Tear Us Apart », avec ce son de clavier entêtant, envoûtant, on frôle le grand moment de bravoure pour un groupe qui a décidément les pieds bien ancré dans le passé musical, héroïque, de la perfide Albion.

J’adore aussi « All In A Day », évidemment, un ska classique certes, mais super joyeux, super baisant, super bien gaulé, sans chichi, qui pète pas plus haut que son cul et qui se la raconte pas. Et c’est ça qui est bien avec les Talks, c’est qu’ils sont sans prétention, alors que franchement, ils pourraient faire les malins comparés à pas mal d’autres qui ne leur arrivent pas au bas du slip.

Et même que The Talks y va de ses featurings, et pas avec n’importe qui. Dr Ring Ding vient discrètement faire glisser son trombone sur « Sam », en mode « je suis dans tous les bons plans du monde », et Itch, inénarrable ex-chanteur des excellentissimes The King Blues vient poser son inimitable phrasé sur « Ceasefire », un peu à la Sonic Boom Six, un peu à la Random Hand, et donc un peu à la King Blues, parce que les gars de The Talks sont aussi des éponges qui savent, avec talent, s’inspirer de tout ce qui se fait de bon dans leur pays.

Vince

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