Rude Boy Train

The Liptones – Sidospar – Amty Records

UN PEU D’HISTOIRE: THE LIPTONES est un groupe qui nous vient de Suède, pays où il fait froid et où il faut donc se réchauffer en dansant avec des bretelles. Naissance en 1997 à 300 km de Stockholm, deux premiers jets en format Ep en 2000, un premier album bien cool avec son crocodile cartoon en 2002, « The Latest News », sur Amty Records (Amty = A Message To You), suivi de près en 2003 par l’Ep « Espandrillos (avec un singe cette fois).

Un split Ep avec The Bustups en 2004 précède en 2006 « In English » qui se pointe toujours sur Amty, avec un chien et des damiers, puis en 2011 « The Meaning Of Life », toujours sur le même label scandinave 100 % ska. Le groupe y va à son rythme, donne des concerts par-ci par-là, mais faut vous accrocher pour les choper en France.

En septembre 2014, The Liptones a publié « Sidospar », son quatrième opus, cette fois entièrement chanté en suédois. Aie !

LE DISQUE : Moi, j’ai les deux premier skeuds des Liptones depuis pas mal d’années, et j’avoue que je suis assez fan de leur son revival très, très rapide. Bon ok, c’est pas le niveau des Busters, mais moi quand c’est bien cuivré et bien speed, en général j’apprécie.

Là, le groupe prend un risque en décidant de chanter en suédois, et pas en anglais comme sur leurs précédents efforts. Et effectivement, l’utilisation de la langue de Bergman crée d’emblée une distance, un retrait, qu’il faut tenter de surpasser pour envisager d’apprécier les onze titres ici présents.

A la première écoute, on repère immédiatement une reprise, « The Harder They Come » de Jimmy Cliff, ici rebaptisée « Ju Större Dom är », et mine de rien, une reprise d’un pareil standard au milieu d’un album entièrement chanté en suédois, ça permet d’avoir un repère et de ne pas oublier où on habite. La version ici présente est agréable à défaut d’être transcendante, et les Liptones ne la jouent pas trop speed, pas trop booom boom, pas trop pouet pouet.

La fin de l’album, notamment, est assez appréciable, avec avec un enchaînement qui va bien composé de « Vi Skulle Vaga », « Timmen » et « Sommarlaten ». C’est toujours revival à fond, plein de cuivres et de sifflements de clavier, on pense à Skaos (mais c’est moins bien), on apprécie la voix, la scansion, mais on se dit que décidément, on a vu des langue un peu plu chantante que le suédois.

Pour faire mentir le côté speedy gonzales revival qui poutre, les Liptones nous collent un « Fri » de plus de cinq minutes, pas forcément transcendant même si pas vilain (loin de là), et on trouvera un côté un peu trop hop la tagada tsoing tsoing à certaines parties de « Nattugglan » par exemple.

Au final, on a l’impression d’avoir écouté un disque en demi-teinte, entre l’espoir un brin déçu de les retrouver à leur niveau de « The Latest News », et quelques très bonnes impressions, comme cette « Stunder i Moll » ou la superbe « Vem Fan Tror Du Alt Du Ar », exécutées à vitesse grand V,  avec pas mal d’énergie et sans la moindre fausse note.

Vince

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