THE SELECTER – Subculture – DMF Records
UN PEU D’HISTOIRE : THE SELECTER, c’est l’un des groupes phare de l’ère two tone (depuis 1977) originaire de Conventry qu’on ne présente plus. Pas mal de formations différentes, la première, puis celle de la reformation avec Pauline Black et Neol Davis, puis la troisième sans Neol Davis, puis les autres, souvent avec Nich Welsh et Martin Stewart, puis la nouvelle il y a quelques années avec des cuivres et le retour de Gaps Hendrickson…
Et puis vint « The String Theory », le précédent album sorti en 2013, pas mal pour un groupe de vieux, et une belle brochette de concerts la même année, notamment aux USA (Coachella) où ils sont encore nombreux à vouer un culte à Pauline Black (Gwen Stefani par exemple).
La discographie du groupe est assez pléthorique, mais disons que si on enlève les disques de reprises, les compiles et les live, « Subculture » doit être le dixième album de The Selecter.
LE DISQUE : En fait pour vous faire une idée de « Subculture », il suffit d’avoir écouté « The String Theory », parce que les deux albums sont absolument dans la même veine. C’est du ska, forcément, d’obédience two tone, et il y a pas mal de reggae dedans.
Le disque débute plutôt pas mal avec « Box Fresh », un morceau balancé il y a quelques semaines en avant première, plutôt de bonne facture mais pas au niveau d’un « Three Minute Hero » ou d’un « Missing Words ». Car ne rêvons pas, ce Selecter-là est mort au début des années 80. La première partie de l’album se poursuit plutôt bien avec la presque caribéenne « It Never Worked Out », plutôt reggae, plutôt très cool, avec la voix lead d’Hendrickson un peu en retrait, efficacement ponctuée par des cuivres bien placés, et des choeurs à l’avenant.
« Open Goal » est nettement plus two tonesque, sautillante à souhait, parfaitement dans la lignée de ce que le combo de Coventry sait nous servir, mais avec une « Breakdown » traînante, The Selecter se prend les pieds dans le tapis à vouloir se la jouer « Ghost Town ». Car dans le genre reggae nocturne, « Karman » est facile un ou deux crans au-dessus, pour notre plus grand plaisir.
Mention assez bien pour « See Them A Come », ska à la cool pour l’été, mention bien pour « Because The Night », ska un peu plus vif pour l’été aussi, avec un très beau son de sax et un refrain super entraînant, et mention très bien pour « Walk The Walk », un morceau tout simple avec son riff de cuivres simili « Rudy A Message To You » et une Pauline Black des grands jours. Il faut dire que Pauline Black a toujours eu une voix magnifique, et qu’à plus de soixante piges, son organe reste l’un des atout majeurs de The Selecter.
Tout n’est pas transcendant mais rien n’est à jeter sur « Subculture », un album sympathique qui ne révolutionnera pas le son du groupe, mais qui apportera une pierre supplémentaire à un mur aux fondations solides, parmi les meilleures depuis bientôt 40 ans.
Vince