Rude Boy Train

MARTA REN & THE GROOVELVETS – Stop Look Listen – Records Kicks

Stop Look Listen cover art

UN PEU D’HISTOIREMARTA REN, c’est la sensation soul/funk venue du Portugal, qui va vous faire aimer le pays de Linda de Suza.

Originaire de Porto, et elle chante d’abord avec The Bombazines, un groupe du coin et elle se fait accompagner depuis quelques années par THE GROOVELVETS,  un pur combo qui envoie du son vintage.

Avec ces derniers, elle a sorti en 2013 un 45 tours chez les italiens de Records Kicks. Elle était de retour il y a peu dans son super label, deux ans après avec un nouveau 7 deux titres : « I’m Not Your Regular Woman » pour le premier (une reprise de Lucille Mathis), et « Be Ma Fela » pour le second. C’était excellent, mais c’était surtout la première secousse d’un premier LP intitulé « Stop Look Listen », qui vient de sortir chez Records Kicks.

Arrêtez-vous, écoutez, regardez…

LE DISQUE : On ne parle pas très souvent de soul sur Rude Boy Train, mais on ne pouvait pas passer à côté de Marta Ren et de ses Groovelvets. Et puis d’ailleurs, Marta Ren ne fait pas que dans la soul, mais aussi dans le rhythm’n’blues et dans le funk. Beaucoup dans le funk. Et le funk d’habitude, c’est pas spécialement ma came, mais j’avoue que quand c’est interprété par cette bande de Portugais, ça me donne envie d’enfiler un futal seventies et d’aller transpirer comme un cochon dans un vieux club new-yorkais avec des putes et des vendeurs de coke.

D’abord, y a la pochette qui est classe,  comme souvent chez Record Kicks, sauf quand il s’agit des Bluebeaters. Et quand en plus sur la pochette il y a la belle Marta, et ben on applaudit des deux mains.

Côté son, il n’y a pas grand chose à jeter. J’adore ce groupe, j’adore cette meuf ! Déjà, y avait le single « I’m Not your Regular Woman » qu’on vous avait présenté il y a quelques semaines où Marta chante fort, un peu à la Millie Small, et c’était carrément jouissif. On pouvait se dire que c’était le morceau du skeud et que derrière ça n’allait pas forcément suivre. C’était sans compter sur une belle ribambelle de petite tueries parmi lesquelles « Be Me Fella », un instru absolument magnifique avec une rythmique de dingue qui me réjouit à chaque fois et dont je ne me lasse pas, même au bout de quinze écoutes.

Les cuivres, arme de persuasion massive de l’équipe lusitanienne, envoient du lourd, du très lourd même sur « 2 Kinds Of Men », petit chef d’oeuvre de soul song assez funky, avec des riffs absolument hénaurmes, à coté desquels les trompettes de Jéricho devaient faire vaguement pouet pouet. Et ça continue dans la puissance, la largesse de coffre et l’ampleur XXL sur « So Long », plus calme mais pas moins réussie, qu’on aurait pu trouver sur un album de Shirley Bassey et sur la bande-originale d’un James Bond de la fin des sixties.

Je suis un peu moins fan des plans très (trop) funky qu’on peut trouver ici ou là (« I Wanna Go Back », « Let’s Talk About The Kids »), avec la batterie virevoltante qui part dans tout les sens et la scansion hyper sexuelle de Marta Ren que n’aurait pas reniée James Brown, et y a même un douzième morceau  pas vilain qui n’apparaît par sur la tracklist à l’arrière de la pochette.

A part ça c’est grand sur « I’m Coming Home »,  c‘est très grand même sur « It’s Today », rythmiquement pas évidente à gérer, mais les Groovelvets sont des musicos de toute première catégorie, Marta Ren une pure chanteuse comme on les aime, et ensemble ils évitent tous les pièges et ne se prennent jamais les pieds dans le tapis. 

Grosse impression aussi sur « Smiling Faces », le morceau à la cool d’un excellent disque qui devrait ravir ceux qui aiment Sharon Jones ou Amy Winehouse (je sais c’est pas très original), et qui prouve qu’il n’y a pas que Détroit et Londres sur la planète soul. Portugal represent !

Vince

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