GIGANTES MAGNETICOS – Power Of Choice – Liquidator Music/Jewels
UN PEU D’HISTOIRE : L’Argentine, l’autre pays du son jamaïcain. GIGANTES MAGNETICOS, c’est donc un groupe de Buenos Aires créé en 2011, qui fait dans le bon vieux reggae à tendance early, au départ prévu pour être un backing band, mais qui a rapidement eu envie de jouer son propre répertoire.
A l’été 2013, le groupe qui est alors un quintet, sort un split 45 tours avec les voisins de Los Aggrotones sur Jewels, le label de Rennes, avant de publier son premier album, « Jamaica Old School », en fin d’année sur Una Isla Club Records.
La formation s’étoffe, jusqu’à accueillir huit musiciens, et part enregistrer son second opus à la Kingston Factory, avec comme invité de prestige un certain Val Douglas, actuel membre d’un petit groupe qu’on appelle The Skatalites. « Power Of Choice » sort en février 2016 sur Liquidator Music et sur Jewels Recordings.
LE DISQUE : Houlà ! Ça c’est un album qui commence plus que bien avec « Well Well Well », un titre early reggae soyeux et superbement chanté, un sifflement de clavier impeccable, et une rythmique on ne peut plus bien balancée. Et ça sonne mon dieu, ça sonne ! On sent qu’il commence à y avoir du métier dans cette fine équipe, et y a pas besoin d’écouter le truc douze fois pour comprendre que c’est très bon. « Like A Hurricane », plus roots, tient parfaitement la route, avant un retour vers une ambiance plus prompte à charmer le skinhead sur « Hittin’ The Beach ». C’est propre, c’est net, c’est sans bavure, comme un coup franc frappé par le Platini de la grande époque.
C’est toujours d’une grande habileté rythmique, et le chant est très soigné, notamment quand ça part en trio vocal à la Maytals, comme sur « Another Love », où le chant lead est très bien accompagné par des choeurs de toute première bourre, avec une belle inspiration au niveau mélodique.
Y a des choses un peu moins légères, un peu moins dans une ambiance de lovers, à l’instar de la chanson-titre, « Power Of Choice », qui me fait un peu penser à du Gladiators, avec un son plus actuel, et des arrangements mazette ! comme seules les meilleures formations actuelles peuvent t’en balancer dans les dents. Quel talent, et surtout quel feeling ! On sent que les Argentins comprennent parfaitement la musique qu’ils jouent, et qu’ils lui apportent ce petit supplément d’âme qui peut parfois manquer à certains de leurs concurrents.
Du coup tu cherches des baisses de régime, et t’as du mal à en trouver, parce que « Don’t Come Back » est énorme, parce que « As Long As » est énorme, et parce que « Hey Hey ! » est énorme.
Alors tu mets ton casque sur tes oreilles et tu écoutes religieusement, tout simplement.
Vince