Rude Boy Train

THE BIG SKA BAND – Revival – Shanachie

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIRE : THE BIG SKA BAND, c’est le groupe de JOE FERRY, célèbre bassiste et producteur américain, qui a notamment travaillé avec The Skatalites. Le groupe existe depuis une vingtaine d’année. Joe Ferry lui, se trimbale entre l’état de New-York et la Pennsylvanie, et a aussi traîné du côté des Skandalous Allstars avec quelques autres pointures du coin.

Il a sorti pas mal d’albums solo (« Big Up », « Big Ska », « Skallelujah »…), et après un « Bootleg » (c’est son nom) de cinq titres en 2005 avec son Big Ska Band, il a sorti « Skankology » en 2013.

Le voilà pris en flagrant élit de récidive avec « Revival » et sa pochette signée Chema Skandal.

LE DISQUE : On vous prévient tout de suite: cet album porte assez mal son nom puisqu’il ne s’agit pas, mais alors pas du tout de ska revival. Joe Ferry emmène son Big Ska Band vers des contrées reggae/ska/jazz qui partent un peu dans tous les sens et qui donnent à l’ensemble un côté très easy listening. Et franchement dès l’entame et « Carry On » puis « Starry Ska », on comprend que ça ne va pas vraiment ressembler à du Busters. Ça prend son temps, ça s’exprime, parfois on dirait presque que ça s’écoute jouer, c’est bien interprété mais pas forcément hyper bien produit, et sur le morceau-titre, « Revival », on frôle l’ennui comme sur une galette interminable des Senior Allstars. Il y a ici un côté Tokyo Ska Paradise Orchestra qui n’en finit plus de ne plus en finir (vous savez, LE titre de Ska-Para qu’on a systématiquement envie de virer de la tracklist), et on se dit qu’on va vite passer à la piste suivante.

Sauf que derrière c’est pas forcément beaucoup plus réjouissant puisque l’album est dans l’ensemble assez froid, souvent changé d’éléments dub comme sur « N.Y.C »  ou sur « Foxy Lady », présente ici dans deux versions, dont une bien dubbée par Victor Rice, qui en la matière a pas mal de métier.

« Burning Spear » (le titre) est d’un ennui mortel et on lui préférera largement « Grand Central Ska », l’un des seuls morceaux du disque qui remet le groupe sur les rails du bon ska des famille, et qui nous fait sortir de la musique pour ascenseurs calibrée pour les immeubles de Wall Street. J’apprécie aussi quand le Big Ska Band invite Lester Sterling, le dernier des Skatalites, sur « Jamaica Farewell », mais on ne va pas non plus grimper aux rideaux puisqu’il s’agit d’une reprise du standard rendu célèbre par Harry Belafonte.

Conclusion: il ne suffit pas d’inviter du beau monde et de connaître toutes les fines gâchettes de la scène nord-américaine pour réussir un album avec une âme. « Revival » en est la triste confirmation.

Vince

 

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