Rude Boy Train

THE TIBBS – Takin’ Over – Record Kicks

Takin' Over cover art

UN PEU D’HISTOIRE : THE TIBBS, c’est un groupe formé en 2012 autour d’Elsa Bekman, la chanteuse, parfaitement entourée par une guitare, une basse, une batterie, un orgue Hammond, deux sax et une trompette. Ils aiment la soul façon northern, avec de l’énergie et un sens du hit que n’aurait pas renié The Inciters.

En 2014, le groupe avait publié « Cleaned Out », un mini album de huit titres (que vous pouvez écouter ici), et c’était déjà très bien.

Le 1er avril dernier, The Tibbs avait publié un 45 tours chez Records Kicks, qui est à l’Italie et à la soul ce que Liquidator est à l’Espagne et au rocksteady. Et ce 45 tours n’était qu’un avant-goût de « Takin’ Over », un premier album fraîchement édité par la belle maison italienne.

LE DISQUE : Bonne année pour Record Kick, puisqu’après le très bon album de Marta Ren & The Groovelvets, le label italien nous sort un nouvel opus gorgé de northern soul, « Takin’ Over », par THE TIBBS, un groupe qui fait plaisir à entendre.

Car dans le genre soul qui va vite, le groupe néerlandais ici présent n’a pas grand chose à envier à The Inciters et autres Floorettes. On vous avait à juste titre fait des gorges chaudes avec « Next Days », pur chef d’oeuvre orchestré comme de la soul, mais rythmiquement 100% pur ska, et il faut bien reconnaître qu’un titre aussi bien balancé a tendance à faire de l’ombre à ceux qui l’accompagnent, avant comme après.

Sur « Takin’ Over » pourtant, il y a encore du bon avec de la vitesse, notamment l’entame « Dog Days », et juste derrière en embuscade, la superbe « Get Back Tuesday » qui file droit comme une Porsche à la fin des 24 h du Mans.

Très rapidement pourtant arrive la lenteur avec « Until We Meet Again », plus qu’à la cool, avec ce qu’il faut de finesse et d’intensité dans le chant, et puis bien sûr « Armada », un titre très jazzy qu’on croirait taillé pour la B.O d’un mélo 60’s. Le tempo est assez similaire sur la superbe « Wild Way » parfaitement maîtrisée dans les instrus, mais avec une Elsa totalement libérée qui donne ici de la voix comme si sa vie en dépendait. Classe.

C’est parfois très funk comme sur « Suffocated » et sur « Cussin’, Cryin’ & Carryin’On », et c’est pas forcément la veine qui je préfère, mais quand j’entends « Washed My Hand », plutôt mid-tempo et très enjouée, ou l’excellente « The Story Goes », classique mais diablement efficace et superbement ponctuée de cuivres, je signe en bas les yeux fermés et j’inscris avec plaisir The Tibbs au tableau d’honneur des groupes de soul d’aujourd’hui qu’il va falloir suivre à la trace.

Vince

 

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