Rude Boy Train

Jesse Wagner & Jeff Roffredo Present : JUKEBOX 101 – Autoprod

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIRE JESSE WAGNER, c’est le charismatique chanteur/guitariste de The Aggrolites, le groupe early reggae incontournable de Los Angeles passé un temps par les voisins de See Spot.

A la basse des mêmes See Spot, il y avait un certain JEFF ROFFREDO, devenu ensuite contrebassiste des psychos de Tiger Army, avant de rejoindre The Aggrolites à partir du 4e album.

Jesse Wagner et Jeff Roffredo n’écoutent pas que de la musique jamaïcaine, comme le premier l’a déjà montré avec Reggae Workers of The World, son autre side-project. Ensemble, ils ont donc monté le projet JUKEBOX 101, dans lequel ils satisfont leurs envies d’ailleurs, avec bien sûr du reggae, mais aussi de la soul, du rock, du jazz, et plus si affinités, avec avec quelques invités bien connus comme Mr T-Bone  ou John Asher (The Expanders)…

Après un premier ep en 2015, leur premier album  est disponible depuis le 13 juillet en version digitale. Avant une sortie en vinyle ou en CD ?

LE DISQUE : Le premier ep était excellentissime, alors les deux gaillards ne pouvaient pas rater leur premier album.  De ce premier ep, on retrouve ici les cinq morceaux, et le disque de commencer par « Hook Line And Sinker », titre quasi rockabilly, qui démarre avec style un album qui ne va pas en manquer (de style).

Mais Wagner et Roffredo aiment avant tout le reggae, et ils le prouvent juste après avec la superbe « Perfect Harmony » qui porte bien son nom et qui n’aurait assurément pas dépareillé sur un album de The Aggrolites (au fait, c’est quand ils veulent qu’ils se remettent au travail ceux-là). C’est renversant de simplicité, les chœurs sont magiques et comme à l’accoutumée, la voix de Wagner fait des merveilles. Et dans le genre reggae qui tue, « The Dream I Had Of You » s’impose là comme un grand moment musique superbement maîtrisée par les deux gars de L.A, avec toujours un Jesse Wagner qui fait figure de patron. Sérieux, ce mec est en train de devenir le Tim Armstrong du son jamaïcain made in USA. C’est bon, c’est grand, c’est sensible et c’est puissant. J’applaudis des deux mains.

Et quand ça vire soul, ça donne « Don’t Wait Too Long » et c’est à pleurer tellement c’est beau. Sans déconner, t’as l’impression que les mecs ont pondu ça vite fait dans leur garage, sauf que ça sonne mieux que du Inciters !  Même sanction pour « I Don’t Wanna Go Away », magique avec de la vitesse, une superbe guitare solo qui sonne comme dans l’Île Mystérieuse (tu sais la série avec Monsieur Roarke) et des clapclapclap à la fin qui font le break et qui emportent tout sur leur passage.

La seconde moitié de l’album commence dans le calme avec « Closer and Closer », un peu funk façon Curtis Mayfield, et là encore c’est du niveau des très grands, et Jukebox 101 va même piocher dans un registre bossa nova, un peu mambo cha cha cha sur les bords, et ça donne la grandiose « Come With Me (Meu Amor) » avec une fille au chant pour un titre tout simplement inoubliable qui aurait pu figurer sur la bande originale d’Oss 117 Rio ne répond Plus ».

« Shoulda Know Then » nous renvoie quelques belles vibrations early reggae, « I Believe » fait dans la soul matinée de funk un peu ouatée avec encore du grand Jesse Wagner, et le disque de se terminer sur une note rétro impeccable, d’abord avec la très rhythm’ and blues « Good Thing Going On », impeccable de la mèche jusqu’au bout des pompes cirées, et pour clore le bal, la version jazz/swing de « The Dream I Hab Of You » que n’aurait pas reniée Frank Sinatra et qui semble avoir été calibrée pour un rade miteux de Harlem, comme pour l’immensité d’un casino d’Atlantic City.

Jesse Wagner et Jeff Roffredo sont des génies qui ont su parfaitement ingérer les musiques américaines et caribéennes et en extraire la substantifique moelle, la quintessence, le meilleur, sur ce qui est à n’en pas douter l’un des albums de l’année.

Vince

 

 

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