Rude Boy Train

RUDE RICH & THE HIGH NOTES – The Soul In Ska – Grover Records

UN PEU D’HISTOIRE : L’aventure RUDE RICH & THE HIGH NOTES ne date pas d’hier et le combo des Pays-Bas est assurément l’une des plus fines gâchettes européennes. Formé en 1998, le groupe sort l’année suivante son premier album, « The Right Track », sur Boombax Music et en 2001, c’est Grover Reocrds qui l’accueille pour la sortie d’un disque très remarqué: « Change The Mood », avec un featuring de Rico Rodriguez.

Mais The High Notes, c’est aussi un backing-band, qui accompagne notamment le grand Derrick Morgan en 2003 sur « Derrick Morgan Meet The High Notes Live ».  L’année suivante est publié « Soul Stomp, le troisième opus toujours sur la belle maison allemande, et il se passera huit ans avant que la sortie de « Tribute To The Greats », qui comme son nom l’indique reprend des titres de Slim Smith, Desmond Dekker ou Gregory Isaacs.

Après ce disque, le groupe semble un peu moins actif, et le line-up est pas mal remodelé avant le sortie cette année de « The Soul in Ska », cinquième opus des bataves (si on ne compte pas le live).

Rude rich & The High Notes a aussi sorti un DVD en 2006 où il accompagne Winston Francis.

LE DISQUE : Alors, ça vaut quoi en 2016 un album de Rude Rich & The High Notes ? Hé ben ça vaut toujours son pesant de cacahuètes. Treize titres, rien à jeter. Forcément, un groupe avec une telle expérience semble vacciné contre le ratage total, mais on en a vu d’autres se prendre le pieds dans le tapis (souvenez-vous de Bad Manners et de « Stupidity », le bien nommé).

Au début on se demande s’il va y avoir là dedans de la soul dont parle le titre, et en fait non pas vraiment. Il s’agit là d’un album 100 % pur ska/rocksteady, mais quand même essentiellement ska, même si le premier morceau « Ain’t Too Proud To Beg » comporte quelques arrangement qui auraient pu avoir été taillés pour la casino de Wigan. C’est bien, c’est propre, mais ça ne vaut pas la très rapide « Mouth a Massy » qui suit, avec un rythmique métronomique, un chanteur (Bryan « Soulmack » Abaisa) super en place, une ponctuation de clavier juste parfaitement musclée ici où là par des solos bien comme on aime. Je dis bravo.

Comme je dis bravo beaucoup plus loin à « How Many Times » et ses « doowap doowap » qui lui donnent un côté très sixties, comme si ça sortait d’un studio de Détroit avec Phil Spector à la production. Le chant est toujours excellent, et les choeurs nous en foutent plein les oreilles pour un grand moment de trio vocal.

Ça vire rocksteady sur « My Conversation », et c’est top, on a envie de chialer tellement c’est beau d’entendre « Evening News », et on applaudit bien fort à l’écoute de « Mi Switi, Mi Gudu », sauf que j’ai pas vraiment compris pourquoi le groupe avait mis deux fois ce morceau, qui en début d’album s’appelle « Miss Lulu, Miss Switi », avec des paroles quasi pareilles. C’est bizarre mais ça donne envie de tourner du cul, et de revoir vite fait en live cette fine équipe de Hollandais qui ont à peu près tout compris à la musique jamaïcaine (jetez donc aussi une oreille à « I Have a Dream »).

Vince

 

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