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UGO SHAKE & THE GOGO’S – Ugo Shake & The Gogo’s – Alambic Records

Résultat de recherche d'images pour "ugo shake & the gogo's"UN PEU D’HISTOIRE : Comme ils disent « à la façon d’un bon vieux cocktail, Ugo Shake et ses Gogo’s mixent la soul des 60’s et le reggae pour un mélange explosif. Une sorte de pont anachronique reliant black music américaine et jamaïcaine« . Soul oui, reggae aussi, mais évidemment avec ce qu’il faut de ska et de rocksteady. From Toulouse !

Car le Ugo du groupe est celui de la TSF, en général derrière sa batterie, mais ici à la guitare et au chant. Et il est accompagné d’une dream team de la ville rose, avec Benoît de Mampy à la basse, Jojo des Branlarians au clavier, Corto, un amateur de jazz à la batterie (et quelques cuivres additionnels ici ou là). Le projet mature depuis une paire d’année, mais UGO SHAKE & THE GOGO’S viennent pile poil de publier leur premier Ep six titres sur Alambic Records.

LE DISQUE : Premier Ep, gros niveau. C’est sûr que quand on avait entendu parler du side-project d’un membre de la TSF, et qu’en plus on avait écouté quelques mesures de l’excellente « Shake », on s’était dit que ça allait forcément le faire, surtout quand on voit la fine équipe derrière.

C’est vrai que ça aurait pu ressembler à du TSF, du Mampy ou du Branlarians, mais ça ressemble surtout à du Ugo Shake & The Gogo’s. Ça démarre entre soul et funk sur « Arms », c’est plus que bien gaulé, d’autant que personnellement je ne m’attendais pas à un morceau de ce style dès l’entame. Ça groove comme un vieux titre de Fishbone, c’est un peu jazzy sur les bords mais juste comme il faut, et rythmiquement parlant c’est à la fois original et très bien maîtrisé. Le premier écueil, faire comme les groupe pré-cités, est donc évité fastoche.

« Shake » fait dans le ska vintage, très vintage, avec une voix traînante presque parlée, un clavier omniprésent pour un ensemble d’une grande simplicité qui fait mouche dès la première écoute. Le groupe sort les cuivres sur « Darling », un ska à la cool propre et net, pas au top de la gaudriole mais plutôt nostalgique, qui assure bien la transition avec « More Fire ». Là on fait dans le skinhead reggae sec comme un coup de trique, du genre de celui de Boss Capone, avec un groupe minimaliste qui sait tirer le meilleur de sa formation réduite. Ici encore une fois, la simplicité se transforme en efficacité et prouve s’il le fallait encore, qu’il suffit de quelques idées, d’un pas mal de passion et surtout d’un  gros feeling pour sortir du son de très bonne qualité.

« Super Skanking Party » une fois n’est pas coutume est un peu dans un style TSF/Mampy, c’est super dansant et très bien chanté,  et v’là l’Ep qui se termine sur un reggae bien tranquille, « Power Make them Crazy », un morceau  arrangé nickel, avec une guitare solo hyper bien en place qui donne à l’ensemble un côté bluesy, un peu comme si les Maytals avaient enregistré au milieu d’un bayou de Louisiane avec des alligators partout et des poupées vaudous.

Belle entrée en matière pour le quatuor de Toulouse. Y a de l’originalité, de la suite dans les idées, c’est pas encore de la production gigantesque, mais franchement ça tient la route du début jusqu’à la fin, c’est fin, c’est très fin, et ça s’écoute avec un plaisir non feint.

Vince

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