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THE GIFT – Running around this town – Time For Action Records

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UN PEU D’HISTOIRE : THE GIFT, c’est le trio powerpop de Nantes toujours à la limite du punk-rock créé en 2014.  On y retrouve respectivement à la gratte et au chant Julien et Romain, par ailleurs membres de The Headliners, le groupe punk du coin dont on vous recommande chaudement le superbe « Self Love Affair », et c’est Simon qui s’occupe de la batterie.

Une démo en 2014, « Cut It Loose », est suivie en 2015 par un Ep (à l’époque c’est Virginie qui tenait la basse), « Golden Gate », sur Golden Gate Records.

Pour son premier LP, le groupe est allé voir du côté de l’Allemagne et c’est Time For Action Records qui a sorti « Running Around This Town » il y a quelques semaines…

LE DISQUE : Amis du modernisme bonjour. Voici un groupe qui devrait vous plaire, et que vous connaissez déjà certainement si vous êtes adeptes du son mod à mi-chemin entre The Small Faces et The Jam, moins pop que les premiers, moins punk que les seconds. En début d’année on vous avait parlé de One Way Ticket, le power-trio de l’Est, et bien là on est tout près, dans un cousinage certain avec des guitare tranchantes, des polos à lauriers et des desert boots impeccables. Et mine de rien dans la scène hexagonale, les combos de cet acabit ne sont pas légion.

Sur « Runnig around this town » j’aime tout. J’ai en fait accroché au style de The Gift dès la mise en ligne du clip de « Blank Stare », pur morceau bien rock’n’roll mais tout en élégance qui entame le disque. C’est maîtrisé du début jusqu’à la fin, c’est carré, mélodieux, et même l’accent british perfectible donne à l’ensemble un petit côté frenchie finalement pas vilain.

Derrière, « Many Defeats » et à l’avenant, avec un démarrage à la Buzzcocks, et un refrain juste génial avec des « ho yeah » comme chez les Boo Radleys de quand j’étais minot. « Golden Gate » est à l’avenant, et on apprécie tout particulièrement le début de « No Time To Wait » un peu plus mid tempo, pour un ensemble qui rappelle (je l’avais déjà dit pour One Way Ticket) les Perpignanais de Hushpuppies. La chanson-titre commence elle aussi dans le calme, avant de monter en intensité et de se déployer avec un parfait équilibre guitare/basse/batterie/chant, où personne ne cherche à tirer la couverture à soi, et où finalement ça ne pète jamais plus haut que son cul, l’énergie, le feeling, la foi diront certains, étant au service de l’efficacité nécessaire pour interpréter une musique finalement assez ancienne, mais pas du tout datée lorsqu’elle est interprétée par The Gift.

L’album se termine par « Louisa » et ses riffs de gratte comme sur un vieux Cure, aussi élégante que cette pochette renversante de simplicité avec ce pont, sur la Loire ou sur la Tamise, peu importe, parfait trait d’union entre la petite et la Grande-Bretagne dont The Gift a su garder le meilleur, et le retranscrire d’une si belle façon.

Vince

 

 

 

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