Rude Boy Train

PAMA INTERNATIONAL – Love & Austerity – Happy People

UN PEU D’HISTOIRE : PAMA INTERNATIONAL, c’est l’un des très très bons groupes anglais des années 2000. Dès son premier opus en 2002 (déjà 15 ans), le combo de l’autre frère Flowerdew (Sean) et de Lenny Bignell dans lequel Lynval Golding et Lee Thompson étaient venus faire des piges, avait marqué les esprits avec leur très appréciable son british d’inspiration jamaïcaine.

Pour leur retour, le line-up a été largement remanié,  Finny (le chanteur) n’étant notamment plus de la partie. C’est ballot ? Certes, mais le gars a été diablement bien remplacé par Jewels Vass et sa crinière comme dans les années 80 et par une Anna Uhuru à la voix à tomber par terre. Le disque s’intitule « Love & Austerity ». Il est plein d’amour, et pas austère pour un sou. 

LE DISQUE : On avait connu PAMA INTERNATIONAL dans une veine 2 tone à ses débuts (période éponyme) avant une orientation très reggae par la suite (période « Highrise »). Oui mais alors, ça donne quoi PAMA INTERNATIONAL en 2017 ?

Ben moi franchement, je ne les imaginais pas du tout à un tel niveau après une absence de 8 ans.  Il faut dire que pour son come-back, le combo a sorti tous ses singles chez les Italiens de Records Kicks (mais pas le LP), le label qui depuis une paire d’année donne le la au moins autant que Liquidator de l’autre côté des Pyrénées.

Le disque commence avec une reprise de Martha Reeves and The Vandellas, « Heatwave », et déjà on comprend que le niveau va être très haut, entre Karim Abdul Jabbar et Edouard Philippe. Si l’originale était une pépite de soul explosive, les anglais ont décidé de la rendre plus langoureuse, très dansante, avec un beat reggae et des choeurs rocksteady de toute première bourre.

Et juste après, en enfilade, « Wake Up » fait dans la soul, la vraie, et franchement les gars derrière, t’as juste l’impression que c’est les Dap-Kings et que c’est produit par Mark Ronson. Putain il sonne le morcif  sa mère ! Et les chanteuses, t’as juste envie de leur dire d’aller signer pour un skeud solo chez Tamla Motown ou chez Atlantic période sixties.

Le disque ne comprend que huit morceaux (plus des remixes, tous gaulés comme Farrah Fawcett), mais alors y a rien à jeter, rien de rien de rien. « Austerity Skank » est un rocksteady extraordinaire de finesse et de simplicité, la version ici présente du « Man Next Door » de John Holt est absolument remarquable, et « I Cried Til I Stopped », très calme,  soulissime, presque religieuse, est chantée avec une foi qui confine au fanatisme. La chanteuse a l’air possédée par Belzébuth, sans déconner ! Couronne de lauriers pour « Then You Can Tell Me Good Bye », coeur avec les mains  pour « Skies Are Blue », et à l’écoute de « Gasoline », pure merveille de skinhead reggae chaloupé, il n’y a pas grand chose d’autre à dire que torchon-chiffon-carpette.

Cet album est extraordinaire. Pama International est revenu parmi les grands.

Vince

  1. Pingback: BT

    • Pingback: Vince

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *