Rude Boy Train

WILD MAN RIDDIM – Worldwide Frequency – Brixton Records

UN PEU D’HISTOIRE : on vous la fera courte pour l’occasion, et pour cause, on n’a pas des tonnes  d’infos sur ce groupe nommé Wild Man Riddim. Tout juste saura-t-on vous dire qu’il s’agit d’un gros noyau des Phantoms, d’Oslo, dont nous avions salué « Their Legendary 4th »,  leur excellent quatrième album,  sorti  l’année dernière, qui nous avait fait belle impression. Ce pendant instrumental distille ses compos entre reggae ska et jazz depuis 2012, faisant office de backing band pour un paquet d’artistes reggae locaux.

Après un premier EP sorti en 2014, ils enregistrent en une seule journée, s’il vous plait, ce  « Worldwide Frequency »  qui sort en ce début d’automne avec l’appui de Brixton Records.

LE DISQUE : Vu la qualité de la prod des Phantoms de l’année passée, on s’attendait pas a tomber sur de la daube en explorant ce « Worldwide Frequency ». Wild Man Riddim nous la font pas à l’envers  et  ça sonne  carrément bien sur l’early reggae « The Purpose »,  sa  guitare abrasive rappelant les meilleures formations boss reggae et son clavier omniprésent,  laissant  un terrain grand ouvert à de belles  envolées solos.

Les Norvégiens jouent donc la carte de l’efficacité, avec une  formation plutôt réduite pour le style , un section rythmique, un clavier, un trombone et un sax et puis c’est tout. Les  compos sont donc relativement dépouillées, comme sur le  ska  qui donne son titre à l’album, au balancement métronomique, à l’Hammond puissant et  au chorus de cuivre original et délicieusement feutré.

Sur « Tresure Hunt », ça monte dans les tours,  mais ça tient toujours bien la route. Enjoué et pêchu, le titre rappelle évidement les Phantoms. Ca enchaine impeccablement avec « Jolly » un ska sixties au swing endiablé, léger comme une brise.

Malheureusement, la deuxième moitié de l’album est beaucoup moins limpide : « Laptop » est un titre vraiment 100% jazz, un brin lancinant qui pourrait bien en lasser plus d’un alors que le reggae « Little Sunflower » tire un peu en longueur sans jamais vraiment  devenir désagréable.

La mélodie de « You Got The Horn » n’est pas non plus des plus faciles à apprivoiser, avec sa rythmique à contre temps qui semble rester un peu le cul entre deux chaises.  « Epistrophy » qui termine l’album,  est un ska un peu délirant, toujours impeccablement interprèté, mais encore une fois à la mélodie qu’on dira au mieux bizarre.

On finit à demi convaincu à l’écoute de ces huit titres. Suivant qu’on apprécie ou non les divaguations jazzy, on appréciera différement ce que nous proposent là ces Wild Man Riddim. L’ensemble reste néanmoins plutôt cool et jamais chiant. L’activité du crew d’Olso reste donc à surveiller de près.

Bronsky

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