Rude Boy Train

DAN P & THE BRICKS – When We Wear Fearless – Asian Man Records

UN PEU D’HISTOIRE : DAN P, c’est Dan Potthast, connu pour être l’ex leader des ska-punkers furieux de MU330. Depuis leur split, il mène, sur la côte californienne, une carrière des plus riches, entre albums solo semi-acoustiques et pop avec des petites touches reggae ou ska, sa participation aux plans indie-rock de The Stitch-Up et donc, ces fameux Dan P & The Bricks, formé avec d’ex Slow Gerkhin qui nous proposent depuis 2009, un cocktail puissant entre two-tone revival et pop avec de grosses influences third wave US et quelques pointes plus roots. Après un premier album, « Watch Where You Walk », sorti en 2011, plutôt convaincant, les voilà de retour en ce mois de Février avec « When We Were Fearless », toujours sur le fidèle label Asian Man Records.

LE DISQUE : Je l’avais bien aimé le premier Dan P & The Bricks, habile mélange entre des influences two-tone, un son typique US niveau chœurs et arrangements et sa grosse section de 5 cuivres, excusez du peu ! La recette est ici reprise sans bouger d’un iota et, dès « The Show », on est embarqué dans un tourbillon fun et puissant, avec son piano virevoltant  et ses cinq binious  manifestement pas venus pour beurrer des tartines. Le refrain est simple et enjoué,  dans la mesure où on se fera à la voix de Dan Potthast qui ne  fait pas forcément dans la subtilité mais est  pourtant redoutable d’efficacité.

Sur « Don’t Say A Word », l’équilibre impeccable entre cette rythmique ska speed et ce clavier très pop, tout autant que ce refrain catchy font inévitablement penser aux collègues de The Pomps. La comparaison reviendra au galop sur « Only Words », même si forcément, avec ses 5 cuivres, la puissance de feu des « Bricks » offre un impact tout autre aux refrains. Et si le piano entêtant de « Weak At Heart » pourrait lui donner des faux airs de Buster Shuffle, c’est encore ces cinq putains de souffleurs qui viennent tout faire valdinguer, atout incontournable de la zik de l’ex-MU330

« Kung Fu » mais surtout « Missing Word » font dans le gros reggae typique Californien, avec une rythmique martelée à la forgeronne, alors que « All Time Blue » et « Sugar Bets » se font beaucoup plus subtils, avec leurs claviers plus doux et une batterie plus léchée.

Dan P et ses briques ne font donc pas que dans le ska survitaminé ou le gros reggae qui tâche, et, même si on est très loin des prods de l’Angel City Records voisin, la finesse des claviers,  des arrangements de vents quasi soul,  ainsi que le travail sur les voix du ska léger « Unusual » sont tout à fait remarquables. « Lay Me Down » est dans la même veine, et n’a de défaut que de suivre son petit frère d’un peu trop près.

Avec ce « When We Were Fearless » instantanément cool qui ne pourra pas renier ni ses influences british, ni son  héritage bien west coast, Dan P & The Bricks confirment un sacré sens du hit ska taillé pour les college radio  et pourraient bien surfer sur ce qui ressemble de plus en plus à un revival de l’autre côté de l’Atlantique.

Bronsky

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