Rude Boy Train

THE BERBISEYANS – Secret Avenger – Casual Records/Maloka/Guerilla

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UN PEU D’HISTOIRE : Dijon, ses Tanneries, son équipe de foot, sa cathédrale, son festival « Moutarde et Cinéma », ses BERBISEYANS… The Berbiseyans, c’est le groupe skinhead reggae du coin formé en 2014 avec au chant Max, à la gratte Ferdy, à la basse Balls of Grapes, au clavier Dr Psych, et à la batterie Jej. Le groupe a sorti une démo six titres en octobre 2014, a joué avec The Upsessions, Bad Manners,  Smooth Beans, avec les presque voisins de 65 Mines Street et avec tant d’autres…

Le quintet a ensuite publié un 45 tours début 2016, et a annoncé il y a quelques semaines que son premier album sortirait conjointement chez Casual Records, Maloka, Guérilla et Rudy’s Back, comme ça y a pas de jaloux. Le disque s’intitule « Secret Avenger », et le groupe a récemment fêté sa sortie aux Tanneries avec les potes de Subpressure et les Italiens de Skassa Punka. Et même que c’est téléchargeable gratuitement

LE DISQUE : Souvent, les premiers albums ont les défauts de leurs qualités. Bon pas le premier d’Hepcat c’est vrai. Ni celui des Busters, c’est vrai. Ni celui des Slackers, c’est vrai. Mais souvent quand même, les premiers albums ont les défauts de leurs qualités. Le principal défaut c’est que quand on commence, on manque d’expérience. Alors la production ici, n’est évidement pas énorme, l’accent anglais est largement perfectible et le chant a souvent du mal à se poser sur la bonne octave. Sauf que tout ça, ça se corrige avec le temps (et donc avec l’expérience), et le groupe a suffisamment d’astuces dans sa musette pour nous faire quand même bien la blague.

Première qualité : la diversité. Les Berbiseyans ont la bonne idée de ne pas nous balancer tout un album de ska, ou tout un album de skinhead reggae. Il y a les deux, et pas mal de variations de tempo, entre la plutôt rapide « Madinina », d’inspiration two tone avec son superbe son de clavier (ici par exemple, le chant n’est jamais bien posé), et « Ghost Member » qui précède, plus mid-tempo, très proche dans l’esprit de ce qu’on peut entendre chez 65 Mines Street. Le clavier encore une fois, s’impose indéniablement comme LE marqueur du son du quintet de Dijon.

Et la voix, quand elle cherche à aller plus vers la scansion, le flow, que vers le chant mélodique, semble plus adaptée à l’orchestration et apparaît plus harmonieuse. La preuve avec la chanson-titre, « Secret Avenger », où la voix de Monkey Max est plus en place, même si le côté rauque forcé n’est agréable qu’à petite dose. La preuve aussi sur « Gangsters, où le phrasé colle parfaitement à l’ensemble et dégage une belle impression.

On appréciera tout particulièrement « Djinns » qui reprend avec une certaine habileté la mélodie cultissime d’ « Amicalement Vôtre » pour en faire un morceau skinhead reggae de très bonne facture, « Comrade » où le chant a monté son niveau de qualité de deux crans (la sobriété les gars, la sobriété), et le final avec « Walk On », réinterprétation assez minimaliste de l’hymne du Liverpool FC, avec dans la version ici présente des breaks qui tombent pile où il faut pile quand il faut (quand ça fait « when you listen reggae beats »).

Une belle entre en matière que voici, et déjà de sacrés progrès depuis les premiers enregistrements il y a quelques années pour le combo de Dijon. On va suivre tout ça de près. Avec un plaisir non feint.

Vince

 

 

 

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