Rude Boy Train

DR WOGGLE AND THE RADIO – Drop Bombs To Lose – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : On va pouvoir la faire courte pour une fois, vu qu’on vous a récemment parlé de Dr Woggle & The Radio dans ces lignes à l’occasion de la classic parue déjà en juillet l’année dernière, où l’on vous évoquait déjà un éventuel retour de la bande de Weinheim. On se contentera de rappeler que depuis la fin des années 90, le groupe est un des fers de lance de la scène ska-reggae allemande, orientation 60’s, et qu’avec ses quatre albums au compteur, dont un live, et des tonnes de dates dont les spectateurs ne pourront que vous vanter l’intensité, la Dr Woggle’s Team avait laissé un grand vide depuis 2012.

Le retour était donc fort attendu et c’est en ce tout début mai qu’est apparu, seulement  sur les plateformes de streaming pour l’instant (une version cd étant d’ors et déjà précommandable et on croise les doigts pour une version vinyle)  de « Drop Bombs To Lose » dont nous nous empressons de vous détailler les principaux atours.

LE DISQUE : C’est avec une joie non dissimulée qu’on avait accueilli l’annonce de l’arrivée de ce « Drop Bombs To Lose » ici, et je crois qu’on pourra dire qu’on n’est pas déçu.

Quand ça attaque avec cet « America » au texte bien rageux, un « rub-a-dub » aux cuivres bien tranchants finalement très typique de la bande du Dr Woggle, on a l’impression de ne jamais les avoir quittés. L’agréable sensation se confirme ensuite et finalement tout au long de l’album… « Drop Bombs To Lose » qui donne son titre à l’album, avec sa délicate intro Hammond/cordes fait des merveilles dans le genre ska en mode shuffle. On retrouve sans bouder son plaisir toutes les qualités vocales du duo Nikolaus Knapp/Lars Grundmann, toujours impeccablement en place.

Alors bien sûr, il y a toujours pas mal de titres  reggae aux intonations un poil trop modernes pour ne pas  chiffonner les plus courtement coiffés d’entre nous comme ce « Dark Soul » aux arrangements de cordes/cuivres pourtant bien balancés, un  « You & I » à la rythmique lourde de chez lourde qui sample avec intelligence Gorillaz, ou bien ce « Only Ones » quand même beaucoup plus seventies sur lequel le featuring Danyel Stolianov vient balancer sa voix originale qui se mêle  à merveille avec celles  du groupe sur les refrains. On est quand même très très loin de la faute de goût.

C’est donc sans scrupule qu’on pourra vous vanter alors les multiples étincelles que font des titres comme le premier single dévoilé il y a quelques semaines « Trouble », à mi-chemin parfait entre soul et reggae, ou bien le très fun « Procrastination », ska pêchu encore superbement habillé cordes/cuivres à la guitare cinglante.

Et comme Dr Woogle, c’est pas des manches non plus lorsqu’il s’agit de te sortir de l’instru bien trad, avec « Running Man » au chorus de cuivre impérial, mais surtout « Tenderim » au swing envoutant, les Allemands frappent deux fois et très fort !

La cover de « When I Fall In Love », même usée jusqu’à la corde, est parfaitement interprétée à défaut d’être essentielle pendant que la balade acoustique finale, « Sad Song »,  est un très beau moment vocal qui fera la rue Michel pour vos fins de soirées estivales.

Pour le début, je vous conseillerais plutôt le rocksteady voluptueux,  « I Need You » avec ses nappes de cordes délicates et son doux harmonica, qui fera merveille pour vos apéritifs, tandis que « Those Days Are Gone », bombinette de ska à la… Dr Woggle, est une parfaite machine à skanker. En grosse cerise sur un déjà très beau gâteau, « Blame It On My Youth » est un early débordant d’un furieux groove funky, une des très grosses réussites du skeud.

Après cette trop longue absence, Dr Woogle And The Radio revient donc, vous le comprenez, en grande pompe sur le devant d’une scène qu’on n’aurait voulu jamais les voir quitter. « Drop Bombs To Lose » regorge de hits instantanés, au son reconnaissable dès les premières notes, parfaite synthèse de compos roots et variées,  à la prod résolument moderne, « à l’Allemande » si j’osais dire!  Une grosse réussite qu’on espère pouvoir juger sur scène très bientôt par chez nous !

Bronsky

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