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DEATH OF GUITAR POP – In Over Our Heads – Ska Club Essex

UN PEU D’HISTOIRE : On les avait pas vu venir les deux gars de Brentford, Essex, quand en fin d’année 2017, ils nous avaient balancé leur premier album, ce « 69 Candy Street », concentré 100% pur jus de  musique British, du ska en passant par la pop et même un peu de punk… Faut dire qu’à part quelques vidéos de teasing, pas grand monde n’avait entendu parler d’eux jusque-là.

Depuis, le duo constitué de Top Kat et Silky, s’est associé à quelques bon zicos pour faire tourner leurs titres en live sur quelques scènes de Grande Bretagne pour des sets qui, d’après ce que l’on a pu en voir sur quelques extraits vidéo, ont l’air bien barrés et assez puissants.

Ils n’ont cependant pas perdu de temps et se sont remis direct à la compo de leur second album qui sort donc moins de deux ans plus tard, toujours autoproduit et se nomme « In Over Our Heads ».

LE DISQUE : Un bon gros panard et une bonne tranche de fun, voilà ce qu’on peut promettre à nos lecteurs, fans de two-tone et de pop made in UK, qui écouterons ce tout nouvel album de Death Of Guitar Pop. Il démarre pied au plancher d’ailleurs avec « Just An Another Pub Band », gros ska aux claviers et aux chœurs estampillé two-tone des grands soirs, avec une grosse montée de cuivres sur le refrain qui ravit les oreilles… Ca continue sans sourciller avec le ska bien speed « Lucky Number 13 », quasi disco sur un refrain terriblement ravageur, mais qui n’oublie pas de varier le rythme sur les couplets. Le son est énorme et le titre est un véritable hit !

Des variations de rythme et de style, ce n’est pas ça qui manque sur ce « In Over Our Heads » : Plus pop, façon Maddies, sur un « The Squire » déguingandé avec ses percus incisives, les gars savent y faire avec aisance jusqu’au reggae, forcément pas trop roots mais très cool avec « Stay Golden » au refrain soul absolument fabuleux.

« You’ll Be Fine Sunshine », sorti quelques semaines plus tôt en guise de mise en bouche pâtit quelques peu de ses cuivres un peu patauds, mais n’en reste pas moins pleine de bonne humeur avec son refrain enjoué. Derrière « Querincia », seule instru du skeud, façon western, fait la rue Michel avec une guitare bien incisive et un solo de sax qui dépote.

Le second single avant-coureur, « Ska Is The Bollocks », bénéficie d’un refrain Rythm’n’Blues puissant qui monte encore et encore à chaque reprise avec un final piano/sax étourdissant pendant que « Single Night » enfonce le clou, et, dans le genre Northern Soul qui débourre, j’avais pas entendu mieux depuis les Pietasters.

Le ska reprend alors ses droits avec « The Four Pound Cinema » et son refrain absolument magistral gorgé de chœurs pop flamboyants, alors que « Choppers » se fait plus down-tempo et toujours plus pop avec un piano et un refrain blindé de « Waouh » et de « Chalala » qui renvoie une nouvelle fois aux influences de Madness.

Tout ça se termine avec un titre 100% pop à faire pâlir n’importe quel frère Gallagher… « Dream Exstinguisher » est blindé de cordes somptueuses et profite encore une fois d’un travail d’orfèvre au niveau vocal en faisant une pépite complètement addictive.

Un retour énorme donc, pour les Death Of Guitar Pop… Sans complexe, avec un sens impressionnant de la pop song instantanée, une production et des arrangements modernes et d’une puissance rare pour un si jeune groupe, qui plus est autoproduit, ils nous balancent à la face onze titres imparables dont quelques-unes feraient la une des radios dans un monde idéal… So British !

Bronsky

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