Rude Boy Train

THE BUSTERS – Live & Loud – Ska Revolution Records

UN PEU D’HISTOIRE: 37 ans d’existence pour THE BUSTERS, le plus ancien groupe allemand, et un quatrième live après celui de 92 (« Cheap Thrils »), celui à Montreux en 96, et celui de 2002.

Il faut dire qu’avec tous ces changements de chanteurs et de formation, il y avait moyen de marquer son territoire pour les nouveaux, qui finalement ne sont jamais vraiment restés.

Depuis quelques années maintenant, c’est Joe Ibrahim qui s’y colle, en solo depuis que Dr Ring Ding a lâché l’affaire. Et le jeunot se démerde plutôt très très bien…

LE DISQUEJe le répète ici : The Busters, c’est mon groupe préféré. Ou plutôt, les Busters des débuts, c’était mon groupe préféré. Ceux du triptyque « Ruder Than Rude », « Couch Potatoes » et « Dead Or Alive ».  Ensuite leur génie a pris un coup dans le nez, en grande partie à cause des changements incessants de line-up, même si le combo a continué à publier des disques très recommandables.

Impossible de savoir pourquoi ils ont décidé de sortir encore un live. 4, c’est beaucoup. 4, c’est trop. « Faire un live, c’est se répéter » aurait dit Joe Strummer. Et je ne suis pas loin d’être d’accord. Là, il s’agit probablement pour Joe Ibrahim, le chanteur arrivé il y a 7 ans, de faire son live à lui, avec presque uniquement des morceaux auxquels il a participé.

Et le résultat est à son image : bourré d’énergie. L’alignement des 8 premiers titres est une pure merveille. Ça envoie du très très lourd dès l’entame avec « More Love », hit toujours à la frontière du ska-punk. Et mon dieu, « Blackout » se révèle comme l’un des très très grand titres du combo de Wiesloch. C’est une merveille de ska revival, sous-genre dont ils ont quasiment inventé le son indémodable, et en moins de trois minutes, la messe est dite avec une rapidité folle, une puissance imparable et une patate à la Cédric Doumbé. Grosse impression aussi sur « Falling » et « Ska Is », dans un style assez proche, et on appréciera tout particulièrement la petite pause calmos que constitue « On My Own ».

Le disque semble connaître un léger coup de moins bien avec « Los Que Se Quedan, Los Que Se Van », mais ça s’estompe assez bien après plusieurs écoutes, et « Wehrt Euch », de prime abord un peu balourde, prend finalement une belle ampleur en concert.

« No Risk, No Fun » (1999) est le titre présent sur ce disque le plus ancien. Alors c’est sur qu’on aurait aimé réentendre des vieilleries comme « No Respect », « Keen On Games », « Scooter Maniacs », « Banana » ou « Under Cover », mais je confesse sans problème que j’ai parfois du mal à réfréner mon côté boomer un peu débordant.

Vince

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