Rude Boy Train

CARTOON VIOLENCE – TIT FOR TAT – Do The Dog/Megalith Records/Rocking Records/Care Factor Records

UN PEU D’HISTOIRE: CARTOON VIOLENCE,  c’est quatre musiciens venus du Pays de Galles : Jason Childs dit Chuzz au clavier et au chant, Henry John Milner à la gratte, Gareth Davies à la basse et Mike Jones à la batterie. Chuzz est un ex-3 Minutes Warning, groupe ska-punk british qui bousculait pas mal.

Musicalement, Cartoon Violence la joue plutôt two tone,  souvent uptempo, un brin rock, avec des voix plutôt pop et un clavier absolument central…

En 2009 et peu avant le split de 3 Minutes Warning, Cartoon Violence publie un très aimable premier album, « Whatever Happened To The Likely Lad ? », sur le bien beau label Do The Dog Music de Kevin Flowerdew, un vrai passionné qui fait un gros travail de découverte de nouveaux talents au Royaume-Uni.

Entre deux concerts sur leur île avec Smoke Like A Fish ou Roddy Radiation and The Skabilly Rebels, Cartoon Violence trouve le moyen d’entrer en studio courant 2012 pour enregistrer « Tit For Tat », son deuxième opus qui sort en février 2013 chez Do The Dog Music pour la Grande-Bretagne, Megalith pour les USA, Rocking Records pour l’Europe et Care Factor Records pour l’Australie. C’est à peu près au même moment que le groupe pose ses valises sur le vieux continent (en France, en Allemagne et en Suisse), histoire de montrer de quel bois ils se chauffent.

LE DISQUE: Ok, on vous dit tout : Le nouvel album de Cartoon Violence est entre cool et cool. Pourtant, Cartoon Violence n’est pas vraiment branché ska 60’s ni rocksteady chaloupé nan nan nan, là c’est du ska two tone avec un maximum de clavier qui te botte les fesses et qui te tire par le bras pour t’emmener sur la piste de danse. Houlala quelle énergie !

Cartoon Violence est un groupe britanique, gallois certes mais britanique quand même, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça s’entend. En quatuor, les gaillards envoient un son qui a des allures de Madness, et s’il fait les comparer à une combo plus actuel, on citerait forcément Buster Shuffle. Même patate, même gouaille urbaine, même son de piano virevoltant, et la similitude est évidente sur la magnifique « Who You Know », qui fait à la fois penser à un épisode de The Avengers et à un film de Stephen Frears. C’est clair, ce groupe ne peut pas être andalous ! Le clavier participe à la ryhtmique en même temps qu’il fait la mélodie, avec un phrasé sec et métronomique soutenu par une production simple mais diablement efficace.

« Sons & Daughters », c’est plus le versant dansant du groupe, avec un tempo soutenu, un contretemps implacable, un sifflement qui donne du liant et un chanteur prompt à arranguer la foule et à inviter au skank. J’aime ! Et cette veine-là, celle qui bute celle qui pète, Cartoon Violence l’exploite jusqu’à la corde, mais la corde ne cède pas : « Home », l’excellente « Moscow », « Crap Car » et son solo de piano de saloon façon Jerry Lee Lewis, « Colourblind », Black Book » et « Better »,  un peu plus nocturne avec son refrain super entrainant, schématisent à la perfection ce qu’est le son du groupe.

Mais « Tit For Tat », c’est aussi « Pretty Penny » qui boucle la boucle à la Madness, et surtout un titre plus mid-tempo, « Broken », où Chuzz est accompagné par un chant féminin d’excellente facture, avec un son de clavecin comme au 17e et des breaks bien sentis, virgule de finesse au coeur d’un album avec des bretelles et des Doc Martens qui nous fait dire que Cartoon Violence a monté le niveau d’un cran depuis « Whatever Happened To The Likely Lad ? ». Ce deuxième essai en tout cas, est assurément transformé.

Vince

 

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