Rude Boy Train

AGGRESSORS B.C – The Tone Of The Times – Warzone Records

UN PEU D’HISTOIRE : Belfast. Capitale de la République d’Irlande du Nord. L’IRA, le Sinn Fein, le Bloody Sunday. Mais l’Irlande du Nord, ça n’est pas que des affrontements entre deux branches dune même religion. C’est aussi de la bonne musique, Stiff Little Fingers en tête, et même du ska, la preuve avec AGGRESSORS B.C (pour Belfast City). Le groupe se compose de six musiciens et s’est formé en 2009. L’année suivante, il sort une démo, « Boss sounds from Titanic town » pour se faire connaître. Le groupe a donné son premier concert en ouverture de Vic Ruggiero, et a ensuite partagé la scène avec Smoke Like A Fish, Pama International ou The Slackers.

Le tout premier album d’Aggressors BC, « Tone Of  The Times », sort ces jours-ci sur leur label Warzone Records) avec une petite release party qui va bien le 16 août prochain à Belfast.

LE DISQUE : Voici le premier effort d’un groupe pas très ancien, donc on ne va pas vous raconter qu’on tient là l’album de l’année, faut quand même pas déconner. Aggressors B.C, c’est un groupe résolument two tone, avec un contretemps métronomique très très en avant, pas mal de clavier et une voix assez rock. Et pas de cuivres. Sur le plan musical, on peut considérer qu’ils se situent quelque-part entre Buster Shuffle et Cartoon Violence, deux références de l’île d’à côté, mais malgré tout un ou deux crans en dessous.

On trouve sur ce premier album un certain nombre de défauts, un manque de maturité, un songwriting pas encore bien affirmé, et un côté parfois un brin trop basique qui à force peut finir pas lasser. Et pourtant, ce disque est loin d’être dénué d’intérêt et la chanson-titre « The Tones Of The Times » fait d’entrée de jeu plutôt bien l’affaire avec sa sympathique guitare solo, à l’instar un peu plus loin de la très sautillante « What She Gets », assez plaisante avec cette voix féminine de bon aloi en guise de backing-vocals.

Certains titres comme « 29 Years » ou « A.G.G.R.E.S.S.O.R.S » sont un peu malhabiles, pas trop bien fichus, et en fait on constate sur « The Tones Of The Times » que la bouteille est à moitié pleine, ou à moitié vide selon qu’on est optimiste ou qu’on ne l’est pas, selon qu’on se place du côté des deux titres pré-cités, ou plutôt de celui de « The Man They Call Horse », de « Wish your Life Away » (l’une des meilleures) ou de la très calme « Hope » qu’on se surprend à apprécier de plus en plus après de multiples écoutes.

Vous l’avez compris, cet opus d’Aggressors B.C n’est pas un l’album incontournable que l’on attendait pour égayer 2013, mais il constitue néanmoins un premier jet plein de promesses pour l’avenir qu’il serait parfaitement malvenu d’ignorer totalement.

Vince

 

 

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