Rude Boy Train

ALVARO S.S and HIS JAMMING SESSIONS – Vol.2 – Liquidator Music

UN PEU D’HISTOIRE: ALVARO S.S & HIS JAMMING SESSIONS, c’est le projet d’Alvaro Sosa, un bassiste mexicain qui aime mélanger les sons latinos à la musique jamaïcaine.

Les plus attentifs d’entre vous avaient certainement apprécié son premier opus intitulé « Vol.1 » il y a trois ans sur lequel il avait convié une paire de potes à venir mettre l’ambiance en mode caliente (sur Liquidator évidemment).

Ça continue cette année avec un volume 2 bien calibré pour faire monter la température jusqu’à l’été prochain…

LE DISQUE: J’avoue : j’étais passé complètement à côté de cette affaire en 2021. Pourtant, j’avais carrément kiffé le sublime album de Claude Fontaine 50% Jamaïque et 50% bossa nova.

Bon c’est vrai, la belle Claude ne mélangeait pas les deux genres et son album proposait des parties bien distinctes. Là, Alvaro et sa fine équipe mélangent allègrement le ska, avec de la salsa ou du mambo. Et la mayonnaise prend à la perfection.

Dès l’entame, on comprend que ça va swinguer sévère. Sur « Skavalo », on est à mi-chemin entre le New York Ska Jazz Ensemble et un truc à la Yuri Buenaventura. Et je cite à dessein le combo de Rocksteady Freddie, tant le ska-jazz est devenu depuis pas mal d’années une spécialité sud-américaine, de Dancig Mood à l’OBMJ, de Santiago Downbeat aux Ska-Jazz Messengers.

Là ça lorgne quand même pas mal du côté de Cuba, ce que confirme la superbe « Buscando Guayaba », qui prouve que si c’est parfois instrumental, c’est aussi superbe lorsque ça chante, de même que sur l’immense hit « Rose Garden », avec cette voix féminine juste irrésistible que je sais pas qui c’est qui chante. Et derrière, « Brindo » n’est pas en reste avec cette fois une voix masculine de toute première catégorie. On a affaire à du ska de très très haut niveau !

Dans l’ensemble, ce « Vol.2 » propose beaucoup de ska rapide (c’est beaucoup moins lounge qu’un Oldians par exemple), mais jamais bourrin évidemment, jamais du genre à se prendre les pieds  dans la tapis, et ça sait aussi baisser le tempo pile quand il faut (« Cuando Estoy Contigo »), histoire de donner de la respiration à l’ensemble.

Le côté « latin goes ska » me fait parfois aussi penser à Giuliano Palma, voire aux premiers opus de Roy Paci (y a pire comme références). C’est superbe d’un bout à l’autre.

Alors chaussez vos monkey boots, ça va être la fête du côté de la Place de la Constitution.

Vince

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *