Rude Boy Train

Beat Brigade – Kings – Autoprod

Kings cover artUN PEU D’HISTOIRE: Ça faisait un moment qu’on n’avait pas entendu parler de BEAT BRIGADE, vénérable groupe de New York city. Car elle dure quand même depuis 1985 cette affaire ! Leur première trace discographique remonte à leur split 45 tours de 1987 avec The Toasters publié par Moon Records. Et pour cause, la clavier de Beat Brigade, Dave Barry, est aussi le clavier des Toasters (et on le retrouve aussi dans Rude Boy George). Et à part ce single, pas grand chose d’autre à se mettre sous la dent à part un passage sur la compile « NY Beat! Hit and Run » en 1986 (toujours sur Moon).

Car depuis la fin des 80’s, c’est le le calme plat du côté de Beat Brigade. Calme plat jusqu’en 2009 où le groupe décide de se réunir pour une série de concerts. Et apparemment, ils se sont pris au jeu puisqu’ils sont retournés en studio début 2014 pour enregistrer « Kings », qui malgré leurs presque trente ans d’existence est bien leur premier album. Sur ce disque, on retrouve « Try and Try Again » et « Armageddon Beat », les deux morceaux enregistrés au cours des années 80.

LE DISQUE: Un peu comme tout le monde, j’attendais pas grand chose de Beat Brigade. A la limite on peut dire que je ne me souvenais même pas que ça avait existé. Bon c’est vrai, c’est pas les Specials non plus.

N’empêche que leur premier album très tardif mérite qu’on s’y arrête. Dix titres seulement pour un son entre two tone et ska-rock, avec pas mal de gros riffs de cuivres qui font boum ! « Bitter Sweet », le titre qui entame la galette, est à fond dans ce style qui poutre, pas forcément ultra fin, assez loin des bases jamaïcaines, mais sévèrement burné et totalement en adéquation avec ce que fut une grande partie de la scène américaine à la fin des 80’s et durant les 90’s.  De l’énergie, de l’énergie, et encore de l’énergie, et un sax qui sonne comme sur un vieux titre de Phil Collins.

Sur « Kings », Beat Brigade nous ressert la vieille « Try and Try Again », parfaitement à propos avec son tempo qui file à toute allure et ses faux airs de vieux MU330, le clavier de saloon en plus, et « Armageddon Beat », sautillante mais apparemment pas réenregistrée, donc un peu datée, complète la palette du combo new-yorkais qui est finalement beaucoup moins limitée qu’il n’y paraît.

Juste après, « Lori » y va de ses arrangements caribéens, mais reste assez peu roots, et « 401 Kill » remet un peu de pression avec sa rythmique métronomique et une fois de plus, son piano à la Jerry Lee Lewis. Et puis sur cet album, il y a « Another Cause », avec une section cuivres à l’allemande, un contretemps implacable et des tchiguidup qui auront le chic pour en agacer certains, mais qui moi auront plutôt tendance à me convaincre que ces gars-là on un certain sens du goût.

Certes, on ne va pas crier au génie non plus, et on constatera ici ou là quelques baisses de régime (« One More Time », « Keep Stil Dark ») auxquelles on préférera largement la très reggae « Has The Fire Died », ou l’efficacité de « All The Light Have Gone Out », habillement chantée et cette fois bien plus pop que ses congénères.

Sympathique que ce retour au bercail de Beat Brigade, un énième groupe de la grosse pomme qui devrait malgré ses imperfections trouver sa place sur vos étagères, quelque-part entre les NY Citizen et les diables de Mephiskapheles.

Vince

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