Rude Boy Train

Blancos Fàciles – Blancos Faciles demo – Autoprod

Blancos Fáciles cover art

UN PEU D’HISTOIRE: C’est vrai, on sait assez peu de choses de BLANCOS FACILES, à part que c’est un groupe de Buenos Aires en Argentine. Encore un vous allez me dire. Mais ce qu’on sait, c’est qu’au sein de Blancos Fàciles, on retrouve cinq musiciens, guitare, deux guitares, basse, batterie, clavier, et celui qui s’occupe du clavier justement, il est possible que vous le connaissiez.

Il s’agit de Daniel Flores, qu’on a connu du coté de Satelite Kingston et qui a publié en 2011 un album sur Liquidator Music avec son autre groupe, The Rumba Box (« Todo Hombre Es Una Isla »). Rumba Box qu’on retrouve aussi sur la compile « Clash Goes Jamaican », avec l’excellentissime reprise de « Lost In The Supermarket » de la bande à Strummer, qui est n’en pas douter l’un des morceaux les plus forts de ce bien beau double album.

Le gars n’est donc pas manchot, et ça se sent tout de suite avec Blancos Fàciles, un combo tout jeune  (moins d’un an) qui vient pile poil de publier sa première démo.

LE DISQUE : Ça pour une démo, c’est une bien belle démo. Quand on atteint ce niveau de qualité d’ailleurs, on peut arrêter de parler de démo et dire Ep, c’est plus noble, ça fait moins bricolo, même si je vous l’accorde, c’est vrai, les six morceaux ici présent ne sont pas sorti en vinyle, ni même en CD, et ne sont disponible que sur Bandcamp en téléchargement.

Et vous auriez tord de passer à côté de ça. Car en six titres ska, skinhead reggae, rocksteady, instrumentaux ou chantés, le combo de Buenos Aires nous rappelle que là-bas, il n’y a pas que Los Aggrotones.

Ça commence bien, très bien, avec « ESta Ciudad A Va Caer », un ska avec une guitare juste superbe, une rythmique qui ne lâche pas le morceau, et des choeurs aussi discrets qu’indispensables pour ponctuer le tout, avec en prime un superbe break de clavier suivi par un pur solo de gratte un peu surf comme vous en rêvez. C’est simple, quand j’ai écouté ce morceau à priori pondu par des illustres inconnus je m’suis dit « kézako mazette ! ». « C’est qui ces mecs ? ». Et puis j’ai vu que dans l’équipe il y avait Daniel Flores.

Le rocksteady juste après, « Falsa Alarma », et à peu près aussi bien maîtrisé, avec toujours cette petite gratte qui se la donne en arrière plan, et un gros, très gros clavier qui se répand avec style, précédant une voix aux petits oignons et des arrangements super classieux, surtout pour un premier jet balancé comme ça vite fait bien fait au hasard d’une page bandcamp.

« Cinco Minutos » la joue légèrement plus reggae, c’est toujours propre, c’est toujours net, mais pas autant que l’intro grattée de « Pozo  De Amor » qu’on croirait échappée d’un disque de Giuliano Palma ou de Roy Paci, plus latin lover tu meurs, avec une voix absolument impeccable, et toujours, ce clavier et cette guitare qui se complètent comme Gasquet et Tsonga quand ils sont au top de leur forme.

« Blancos Fàciles », le titre, fait à fond dans le skinhead reggae avec des sons bien rétros (évidemment c’est un instru) pour un résultat impeccable, et « No Podria Pedirle », un ska très légèrement en dessous, boucle la boucle avec ce qu’il faut d’efficacité.

Blancos Fàciles. Retiens bien ce nom skinhead ! On va en reparler bientôt. Beaucoup beaucoup beaucoup.

Vince

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