Rude Boy Train

BOMBSKARE – The Day The Earth Stood Stupid’ – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE: C’est dans la capitale de l’Ecosse, Edimbourg, que cette histoire commence quand neuf joyeux gaillards décident de faire du gros ska qui tache sur le costume. Le groupe joue vite, le groupe joue fort, et en 2009 il sort un premier album, « A Fistfull Of Dynamite », suivi en 2011 par « The Chop Shop EP », un huit titres (trois inédits) débordant d’énergie. Le second opus, « The Day The Earth Stood Stupid’ « , voit le jour au printemps 2013 en autoproduction.

Depuis, le combo a mis en ligne « Skabbey Road », un tribute to The Beatles en version ska, ainsi qu’un single, « Do All Dogs Go To Heaven ? ».

LE DISQUE: Disons-le tout de suite, allons-y franco, Bombskare n’est pas le plus ancien des groupes britanniques ni le plus expérimenté, et son second album, « The Day The Earth Stood Stupid’  » n’est pas le plus abouti que l’on ait entendu cette année. Les neufs musiciens écossais ne sont pourtant pas des manchots et il leur tient à cœur d’envoyer du bon son qui déboite, mais force est de constater que dès la première écoute, cet opus semble un peu trop systématique, un peu trop basique, pas assez bien arrangé ni maitrisé d’un bout à l’autre, comme chez certains voisins dont on vous a déjà vanté les mérites dans les colonnes de Rude Boy Train (Buster Shuffle il y a quelques mois, Freetown il y a quelques jours).

Bombskare fait du ska two tone avec des cuivres, pas tout à fait comme le revival allemand, mais souvent avec un tempo soutenu, sans jamais non plus glisser du côté ska-punk. Ça n’a pas la puissance d’un No Sports, ça n’a pas la finesse pop d’un Frits, ni la variété d’un Busters et ça ne sera jamais culte comme un bon vieux Mr Review, et le côté cliché contretemps tchiguidup tchiguidup stylee ne rend pas toujours service au groupe d’Edimbourg.

Pourtant, ce deuxième album réserve tout de même quelques beaux morceaux de bravoure, certes alternés avec des titres plus faibles, car moins bien écrits et moins bien composés, avec trop souvent des petits cuivres qui fond pouet au lieu de faire vavavoooouuum comme sur un album du Tokyo Ska Paradise Orchestra.  Mais la chanson-titre par exemple, est diablement bien gaulée, avec une tentative de construction alambiquée et un côté Madness/British/Bobby/Loch Ness pas vilain du tout, voire même du genre réjouissant. Mais « Why ? » juste après, est le contre exemple parfait, deux crans en dessous, alors que pile derrière, « Mr Undiplomatic » vient carrément relever le niveau, avec de la vitesse, beaucoup de vitesse, et une belle mélodie de cuivres accompagnant un chant de très bonne facture.

Et le reste de l’album est à l’avenant, entre crêtes incontestables et creux de vagues, et un final sur « The Ballad Of Lloyd Knibb », hommage à l’un des grands de la musique made in Jamaica,  franchement réussit avec son petit côté robotique qui nous donne à penser qu’en plus de pratiquer un ska généreux à l’énergie communicative, Bombskare n’a pas oublié ce qu’était la gratitude.

Vince

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