Rude Boy Train

BY THE RIVERS – By The Rivers – Kompyla Records

UN PEU D’HISTOIRE: Leicester, Angleterre. Le genre d’endroit où l’on va en visite chez son correspondant, et où on s’emmerde un peu sur les bords. C’est pourtant là-bas qu’en 2010, six potes ont décidé de monter BY THE RIVERS, un groupe reggae/rocksteady/ska à l’anglaise avec un petit côté pop pas vilain. Plusieurs EP au compteur, un passage sur la compilation « Specialized » en hommage aux Specials, une première partie de ces derniers en 2011, et des partages de scène avec Dawn Penn, Jonh Holt, Musical Youth et les Bee Gees. Heuh non, pas les Bee Gees…

En décembre 2012, le combo balance un nouveau single sur la toile (« Take Control ») avec le clip qui va bien, annonciateur d’un premier album éponyme qui débarque en mai 2013 sur Kompyla records, petit label jeune mais ma foi fort sympathique.

LE DISQUE: Il faut bien reconnaître que pour nous-autres Français, ces petits jeunots venus de la Perfide Albion ont débarqué un peu comme ça par hasard il y a quelques mois au coin d’une page facebook perdue dans les limbes d’internet. Et mine de rien, on n’est pas mécontent de les avoir trouvés. Car leur album est frais, cool, léger, gouleyant, soyeux et velouté. Mais trêve d’adjectifs, trêve de billevesées et autres balivernes et passons au vif du sujet, encore que vif ne soit pas forcément le terme le mieux choisi.

Car oui, By The Rivers n’est pas un groupe des plus nerveux, et ceux qui sont venus ici cueillir des vibrations à la Star Fucking Hipsters en sont pour leurs frais. By The Rivers est un groupe de blancs-becs, mais de blancs-becs à la cool, avec du reggae, pas mal de reggae. La preuve avec « Hit and Run » ou « Rise up », des morceaux roots qui roucoulent, avec des cuivres et des grosses lignes de basse comme on aime, et un petit côté UB 40 pas désagréable du tout, bien ou contraire. Et dans le genre on donnera une mention spéciale à la très réussie « Take Control » et sa section cuivres rutilante qui envoie une mélodie menaçante mais ô combien jouissive.

Ce sont d’ailleurs plutôt les deux premiers tiers du disque qui font dans la tranquillité, à l’exception de la plus ska « Vulture » qui démarre l’album avec style et qui d’entrée de jeu annonce une dernière ligne droite plus pêchue, plus énergique, plus enlevée.

Car de la très sautillante « Run Home » qui file la banane à « Don’t Say You Love Me », petite pépite qui alterne calme et rapidité et qui fait figure de chanson-phare d’un premier album franchement réussi, on comprend que By The Rivers est capable de briller avec le reggae le plus mélancolique comme avec le ska le plus enjoué.

Comme quoi, le soleil a beau briller sur l’Espagne ces derniers temps, du côté de l’Angleterre, certains n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Vince

 

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