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CLAUDE FONTAINE – Claude Fontaine – Innovative Leisure

Résultat de recherche d'images pour "claude fontaine"UN PEU D’HISTOIREOn en sait assez peu sur CLAUDE FONTAINE, américaine de L.A au nom français échouée à Londres. La légende raconte qu’elle est entrée chez un disquaire (Honest Jon’s) et qu’elle est tombée sur le bac des skeuds Trojan, Treasure Isle et Studio One.

On ne sait pas ce qui lui a pris, mais elle est allée en studio pour enregistrer un premier album éponyme totalement inattendu, avec des musiciens pas tout à fait manchots à l’instar du grand Tony Chin à la guitare (il a joué avec à peu près tout le monde), de Ronnie McQueen à la basse (Steel Pulse) ou de Rock Deadrick à la batterie.

LE DISQUE: C’est simple, le disque de Claude Fontaine est 50% bossa nova et 50% jamaïcain. Passons sur la moitié bossa nova (titres 6 à 10), d’excellente qualité, pleine de finesse et de sensualité, qui rappellera à certains d’entre-vous Nouvelle Vague, le groupe de reprises d’Olivier Libaux et Marc Collin, presque toujours chanté au féminin. On pourra qualifier ça d’easy listening, de lounge ou de musique d’ascenseur si on est très méchant, mais c’est de la bossa nova de l’hémisphère nord, tout simplement.

Côté reggae, Claude Fontaine sort l’artillerie lourde dès l’entame avec « Cry For Another », prodigieuse de finesse et de feeling, avec une voix assez démentielle et un groupe qui derrière sait de quoi il parle. Forcément on pense toujours à Nouvelle Vague, aux voix de Mélanie Pain ou de Phoebe Killdeer, et pas tellement aux reines jamaïcaines que sont Dawn Penn ou Phyllis Dillon.

Dans la foulée, elle nous balance un « Hot Tears » parfaitement bien nommé, avec une ponctuation de cuivres discrète mais diablement efficace, une rythmique métronomique, pour un ensemble qui, sifflement de mélodica aidant, ressemble furieusement à ce que fait Hollie Cook de l’autre côté de la Manche.

Et quand ça accélère le tempo pour partir en rocksteady à la limite du ska, ça donne « Little Sister », tubesque dès la première écoute, arrangée  comme un rhum à siroter sur une plage de Grande Anse, et on se dit que c’est un scandale absolu que cette américaine ne soit pas programmée en masse sur toutes les radios françaises.

Je craque totalement devant la beauté chaloupée de « Love Street » et devant cette voix extraordinaire, j’adhère complètement aux divagations quasi dubesques et à l’ambiance nocturne de « Play By Play », et j’affirme que Claude Fontaine vient de réussir un sacré tour de passe-passe avec cet album éponyme de toute première bourre. Laissez tomber Angèle, Jeanne Added et autres Christine and The Queen C’est désormais par ici que ça se passe…

Vince

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