Rude Boy Train

DAVE HILLYARD & THE ROCKSTEADY 7 – 19 Janvier 2017 – MDE Lille

Si les passages en Europe de David Hillyard avec Les Slackers sont plutôt réguliers (même si on souhaiterait évidement plus de dates françaises, hein?), il faut bien avouer que les occasions de le croiser avec ses Rocksteady 7 et son vieil ami Larry Mc Donald se font plus rares. Ce 19 Janvier, la Maison Des Etudiants de Lille, de plus en plus active sur le ska et le rocksteady, avait la fameuse idée de faire tourner le prestigieux all-star band, entrée gratuite s’il vous plait ! Trop difficile de résister à la tentation de braver le froid ambiant et de se taper les 3 heures de route qui me séparent de la capitale des Hauts de France.

Quand je descends de ma caisse vers 20h30, le bon Dave et sa bande n’en sont encore qu’aux balances et pour balancer, ça balance déjà! Quand un quart d’heure plus tard je franchis la porte de la MDE, les gars du Precious Oldies Sound System, chargés de lancer et de conclure la soirée, sont encore à la recherche d’un câble manquant et je me dis que je ne suis pas près de me coucher…

La salle se remplie peu a peu et les premières galettes s’enchaînent délicieusement, entre raretés ryhtm’n’blues, classics soul et bien sûr toute la panoplie des musiques jamaïcaines. L’occasion de découvrir le super travail de réédition de leur label Diggin Donkey et leurs deux nouveaux 7′ encore tout chauds sortis des presses…

Il est quasi 22 heures quand s’installent les Rocksteady 7 sur le thème très New Orleans de « Sydney’s Ghost », devant une salle plutôt bien remplie.
L’enchaînement  d' »Hillyard Street » et de « Duppy Conqueror », deux des hits du New Yorkais, lancent définitivement les hostilités, emballant en deux coups de cuillère à pot un public qui manifestement avait des fourmis dans les jambes. La section vent, comme à son habitude complétée par Rolf Langsjoen à la trompette et par Mr T-Bone au trombone, régale…

Et comme il serait dommage, malgré un répertoire largement instrumental, de se passer des qualités vocales de cet acabit, c’est ce même Mr T-Bone qui ouvre le répertoire avec une reprise de Cuando Cuando, en italien, forcément, au groove diaboliquement soutenu par l’ex-section rythmique de feu Moon Invaders, soient Jean Debris à la basse et Nico Léonard à la batterie, en grande forme, assistés impeccablement par la guitare Marco Gentile, vieux comparse de Mr T-Bone.

La machine tourne comme un V10, et « Skavez », hypnotique ska des familles emballe les foules… C’est au tour de Larry Mc Donald de nous montrer son joli brin de voix sur un « Kingston Town », nickel. « Norvegian Wood » ramène alors son groove funky, chacun des zicos y allant de son petit morceau de bravoure étirant le titre sur des minutes inoubliables…

Pas la moindre fausse note de la part des ces vieux briscard qui maîtrisent à l’évidence parfaitement tous ces titres issus pour la majorité des premiers albums du Rocksteady 7: « Another You » encore un fois somptueusement interprétée par Larry Mc Donald, le reggae jazzy « Playtime » bien roots, L’incontournable « The Fool »,  interprété avec un plaisir communicatif par  Dave Hillyard… L’ambiance est alors à son comble et le set se terminera en apothéose avec un furieux « Ugly Man Blues », un funky « If You Want Me To Stay » aux faux airs de « Sunny », et un « Phoenix City » impeccable en guise de rappel…

Les Rocksteady 7, en version « Européenne » nous auront vendu du rêve pendant presque deux heures, mettant parfaitement en lumière toutes les qualités des compos de Mr Hillyard et démontrant  toute la maestria de quelques uns des meilleurs zicos de la scène actuelle, pour beaucoup, malheureusement trop rares… On en redemande Messieurs!

Bronsky

 

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