Rude Boy Train

Dr Ring Ding Ska-Vaganza – Bingo Bongo – Pork Pie

UN PEU D’HISTOIRE: DR RING DING SKA-VAGANZA, c’est quand Dr Ring Ding fait ami ami avec ses potes espagnols du Freedom Street Band, auxquels il ajoute un Busters et un Senior Allstars, pour faire du ska à tendance 60’s. Parce que c’est bien connu, Dr Ring Ding aime un peu tous les style de musiques nées en Jamaïque. Y a qu’à voir, entre le premier album de ce combo sorti fin 2012 (« Piping Hot »), et celui qui nous intéresse aujourd’hui, le gars a trouvé le moyen de sortir un disque avec El Bosso und Die Ping Pongs, un avec The Busters et même un double avec le Sharp Axe Band. Et je ne vous parle pas de l’Ep avec les Coréens de Kingston Rudieska, ni de son boulot avec Jazzkantine ou de ses featurings chez Roy Paci, Jah On Slide ou Yellow Cap…

C’est donc en ce début d’année 2015 que Richie est ses potes se repointent un peu sans crier gare, avec un second opus qui vient fraîchement de sortir sur l’incontournable label Pork Pie Records, vieux compagnon de route du docteur.

LE DISQUE : Si vous aviez aimé le premier, vous allez adorer celui-là. Comme ça à la première écoute, on se dit « ouais c’est du Ring Ding, du bon, du classique, du joyeux, du ska ». Car avec Dr Ring Ding Ska-Vaganza, Richie fait dans le ska 60’s et laisse de côté ses expérimentation ragga. Et quand je dis « joyeux », c’est parce que vraiment, c’est joyeux. Et ici, ça en devient presque un leitmotiv. Il suffit d’écouter dès l’entame « Hello, Good Evening », qui donne le ton, pour comprendre qu’on tient là l’album idéal pour se début de printemps. C’est rapide, ça sourit, et c’est parfaitement maîtrisé par des joyeux gaillards qui commencent à avoir pas mal de métier.Et quand on passe à « When You’re Drunk », absolument dans la même veine, on comprend qu’on tient la un album plus que solide.

L’autre leitmotiv de « Bingo Bongo », c’est à n’en pas douter la vitesse, confirmée par l’instrumental « Cocoa Bean », très caribéen, qui fait penser à du vieux Byron Lee, avec le son moderne en plus. La rythmique est soutenue, la batterie métronomique et les solos sont impeccables. Et des beaux solos y’en a d’autres à commencer par « Adagio », l’un des seuls morceaux mélancoliques du disque, librement adapté du compositeur du 17e/18e siècle Tomaso Albinoni par Remo Giazotto, puis donc par Dr Ring Ding. Vers la fin, on appréciera tout particulièrement cet excellent reggae qu’est « Paluku Rock », cette fois librement inspiré du « Rock Fort Rock » des Skatalites, et ici superbement réarrangé, revisité par un groupe de toute première bourre, et on criera au génie à l’écoute de « The Way Of Mercy » qu’on croirait sorti du répertoire des plus grands. Et si vous voulez encore de l’instru qui tue, arrêtez-vous sur « Gun Bae », composé par Richie, et appréciez le génie.

Sur ce « Bingo Bongo », on aime aussi le clin d’oeil à El Bosso Und Die Ping Pongs desquels Dr Ring Ding Ska-Vaganza adapte le standard revival « Immer Nur Ska », transformé pour l’occasion en « Gimme Nuff Ska », donc en anglais. C’est classe, mais sur ce disque j’adore par dessous tout « Can’t Stop », un pur ska rapide avec la voix d’un Ring Ding des grands jours, un orchestration superbe, un gros son, un maximum de bonne humeur, et surtout, j’aime ce que ça raconte, voyez plutôt le refrain : « Because you can’t stop a ska music party,  can’t stop the people feeling hearty, can’t stop, a ska music party at all… ».

Bon on ne va pas se mentir. Je suis un fan de Dr Ring Ding. Un fan de la première heure. Et un fan confirmé après avoir écouté et réécouté « Bingo Bongo », un album indispensable encore un cran au-dessus de « Piping Hot », qui confirme de Dr Ring Ding Ska-Vaganza est l’un des meilleurs groupes d’aujourd’hui, et probablement de demain.

Vince

 

 

 

 

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