DR WOGGLE & THE RADIO – Corona Café, Live & Unplugged – Autoprod
UN PEU D’HISTOIRE: DR WOGGLE & THE RADIO, osons le dire, est l’un des meilleurs groupes de l’histoire du ska allemand : quatre albums au compteur (des putains de pépites), un live enregistré à Weinheim (à la maison), et deux décennies d’existence. J’avais découvert cette fine équipe en première partie des Busters il y a 18 ans, et j’avais chopé le virus.
En juin dernier, en pleine pandémie, le groupe avait enregistré un live au Café Central à Weinheim, sans public, en version partiellement unplugged, et avait balancé la vidéo de toute beauté (voir plus bas).
Le 25 décembre, en guise de cadeau de noël, le combo a publié « Corona Café, live & Unplugged », qui reprend cet enregistrement en transformant légèrement la setlist (et en faisant le tri dans les discussions). L’album n’est pour l’instant disponible qu’en streaming (ceux qui n’ont pas d’abonnement à Spotify n’ont que leurs yeux pour pleurer…)
L’ALBUM: Dire que j’aime ce groupe est un euphémisme. Dr Woggle, c’est pas mal de souvenirs en live, et sur des galettes de toute beauté.
Et ce « Corona Café » est un évènement. Car si le groupe avait déjà publié un live en 2012, un vrai avec du public (« Weinheim City Live » – Rocking Records), celui-ci est clairement deux crans au-dessus.
Pour sa mise en place d’abord, intimiste, tout en finesse, parfois unplugged, avec pas mal de morceaux réarrangés. Et au Café Central, leur QG, forcément les gars sont comme des poissons dans l’eau.
Quand tu appuies sur on, c’est un déluge de hits : « Drop Bombs To Lose » dès l’entame, jouissive, et ça déroule tranquille pas mal de titres du quatrième album (« I Need You », « Trouble », « Dark Soul »…), que d’ailleurs je redécouvre totalement grâce à ces nouvelles versions.
Je ne vais pas vous faire l’exégèse de cet album. Rien n’est à jeter. Rien de rien. Juste vous dire d’aller jeter une oreille à une paire de reprises. D’abord « No Worries » d’Hepcat », tube absolu superbement réinterprété ici (il faut voir dans la vidéo avec quelle émotion le chanteur parle du passage du groupe californien sur la scène du Café Central en 1997). C’est hallucinant de finesse, de feeling et de classe. Ça sautille, ça groove et ça envoie des bonnes vibrations avec un Nikolaus au top de sa forme. Magique.
Et puis cette version de « Fight Dem Back » empruntée au grand LKJ, qui fait des merveilles arrangée en gros ska des familles qui file à 200 à l’heure et qui tue, avec un break bobmarleysque bien comme on aime. Ouch, ça pique tellement c’est beau !
Je ne résiste pas à mettre le focus sur « Barbershop Girl », l’un des très grands morceaux de Dr Woogle & The Radio, ici réarrangé façon mambo/rumba avec un clavier virevoltant. Je suis à deux doigts de lâcher une larme quand j’entends une telle beauté.
On se demande juste pourquoi « Sad Song » a été enlevée de la tracklist, alors qu’elle se trouve dans la vidéo, et on pourra faire la fine bouche en disant qu’on aurait aimé entendre plus de titres des anciens albums. Mais c’est vraiment une remarque de pourri-gâté.
Si cet album était sorti un tout petit peu plus tôt en 2020, il aurait assurément été dans mon top 1.
Ce que vient de faire le combo de Weinheim est tout simplement grandiose.
Vince