Rude Boy Train

Ed Rome – Snapshot – Slam Door Records

Snapshot cover artUN PEU D’HISTOIRE: ED ROME, c’est un artiste/chanteur/musicien/producteur anglais originaire de l’Essex, au sud-est de la Grande Bretagne. Le type est un touche à tout qui aime jouer du blues, de la world music, et aussi, souvent, du rocksteady, du ska et du reggae, malgré sa tête de hippie aux faux airs de Charles Manson.

Le gars sort « Play » en 2004, un album bien bluesy avec quelques incursion reggae dedans, et il poursuit en 2006 avec « Day Release », totalement blues, avant d’enchaîner en 2009 avec « A Life In Minutes », un album gorgé de sonorités jamaïcaines publié par le très bon label  briton Rockers Revolt.

En 2013, il sort un album, « Tourist Trap », et un mini album, « Slam Door Sessions vol 1 », puis « Gas & Air » fin 2013, avant « Snapshot » son nouvel opus 100 % ska/rocksteady/reggae qui sort au printemps 2014.

Ed Rome compose seul et enregistre quasiment tous les instruments lui-même, s’accordant parfois l’aide d’une poignée de featuring, au sax, à la batterie, à la basse ou au chant. Il a accompagné Lee Perry sur scène à la basse, a ouvert pour Toots and The Maytals ou pour Special Beat ou Easy Star All Stars. Ah oui j’oubliait, Ed Rome a aussi été durant neuf ans le chanteur du groupe de ska anglais The Big, certes pas très connu dans nos contrées.

LE DISQUE: Il est bien varié ce p’tit album d’Ed Rome que vous pouvez vous procurer ici. Y a du ska, y a du rocksteasy, y a du reggae à tendance skinhead, c’est du home made avec les doigts dans le cambouis, mais mine de rien, ça sonne vraiment pas mal même si j’avoue qu’il y a quelques semaines je ne connaissait pas le gaillard (à part que je connaissais The Big).

Quand on écoute une petite pépite rocksteady comme « You »re The Only One In Pain », avec une dénommée Bella Edmunds, ou « I Am Feeling », avec la même impeccable chanteuse, on en vient même à se demander comment on a pu ignorer ça pendant aussi longtemps. Sans déconner, ça ressemble parfois au meilleur de Doreen Shaffer ou de Phyllis Dillon. Bon, j’exagère un poil, mais vraiment un poil, tant ces deux morceaux son impeccablement chaloupé et enregistré avec pas mal de feeling, à l’instar du reste de l’album sur lequel franchement, il n’y a rien à jeter.

Parfosi, le disque prend des allure de reggae californien au floridien, du genre qu’on se plait à écouter le soir sur la plage, autour d’un feu de camp avec les copines, un mojito dans une main, un gros spliff dans l’autre. On pensais aux Supervilains, à Slightly Stoopid et même aux Lions ou à Sublime With Rome, comme sur « Partner » ou sur « Mother Cyder » qui auraient facile avoir pu être écrites du côté de Long Beach au de Fort Lauderdale, avec les panards en éventail.

Dès le début, avec « Mess », la messe est dite. Car un bon p’tit reggae des familles aussi bien chanté, aussi bien calibré, ponctué juste comme il faut par une section cuivre aussi discrète qu’efficace, ne peu qu’annoncer la couleur d’un album stylé, ce que confirme juste derrière « The Hype », l’un des super morceaux d’une galette impeccable qu’il serait juste criminel de bouder plus longtemps.

Il est arrivé un peu sans crier gare comme une mouche au milieu du ti punch, mais nous on vous jure que celui-là, on est parti pour le suivre à la trace.

Vince

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *